John Wick : Chapitre 4, un film de Chad Stahelski
2014, 2017, 2019, les années de sortie des trois premiers chapitres de la saga John Wick ont marqué au fer rouge le film d’action, tous signés Chad Stahelski, ancien coordinateur de cascades et cascadeurs de haut vol lui-même. Avec ce héros, finis les images et les combats un brin ampoulés et prévisibles de James Bond, Jason Bourne et autre Ethan Hunt. John Wick tutoie au plus près le style de la tragédie grecque.
Ultraviolent, il laisse en permanence percer des sentiments humains qui nous le font malgré tout aimer viscéralement. Car John Wick, quelque part, c’est un peu chacun de nous en quête de sérénité et en lutte contre l’injustice. Certes il a des méthodes radicales, mais elles sont là pour mieux tracer le portrait d’un homme repoussant ses limites hors des frontières du réel. C’est aussi un peu toute la magie du cinéma… Et si l’on invoque la magie, l’opus 4 de John Wick est un vrai chef-d’œuvre en terme de scènes (nombreuses) d’action d’une perfection rarement atteinte dans le 7e art. Les décors sont stupéfiants d’ampleur, les lumières fascinantes, les cadrages d’une beauté formelle saisissante, les centaines de figurants bluffant de présence. New York, Tokyo, Berlin et surtout Paris, sont les cadres somptueux d’une poursuite dantesque dont il est inutile ici de faire le détail. Au menu : poursuites en voiture (évidemment !!!), flingue, sabre, judo, aïkido, jujitsu, nunchaku et tout cela dans des chorégraphies ébouriffantes de virtuosité.
Le final semble sonner comme une fin de partie pour notre héros. Et pourtant, sur les sites bien informés, il semble qu’un cinquième épisode soit en perspective pour 2025… Dans tous les cas, Kean Reeves (John Wick) et Donnie Yen (Caine) sans oublier le magistral Marquis de Bill Skarsgard, entre autres, ne sont pas près de quitter nos meilleurs souvenirs cinématographiques.
Crépusculaire, épique, généreux, un sorte d’apothéose mais… déconseillé aux moins de 12 ans !