La 9e enquête du Commandant Martin Servaz porte un titre simple autant que terrifiant : H. Pourquoi terrifiant ? Parce qu’à elle seule, cette lettre nous dit tout, c’est l’Hiver, c’est aussi l’Hécatombe mais c’est aussi et surtout… Hirtmann, le plus impitoyable et cruel criminel que traque Martin Servaz depuis des années. Jusqu’à ce jour il a réussi à passer à travers les mailles de la Police ou, pire encore, à s’en évader. Ce qui a été le cas dans le précédent opus le concernant : Un œil dans la nuit.
Bernard Minier © Eric Garault
Le danger rode dans le Sud-Ouest français. Les meurtres s’accumulent autour de Toulouse. Martin Servaz se sait lui-même menacé. Il a mis son jeune fils Gustav à l’abri avec Léa, sa compagne. Tous les deux sont sous surveillance. C’est alors que le Commandant reçoit un étrange courrier signé Emmanuel Sachs. Ce dernier semble détenir des informations de la plus haute importance concernant Hirtmann et… Léa ! Dans la foulée, il lui téléphone et lui donne rendez-vous dans un endroit désert au cœur des Pyrénées. Un brin furax de se voir forcé la main, Martin s’y rend. Surprise, il se trouve face à un jeune écrivain, plutôt beau gosse et très courtois. Malgré une mise en bouche un peu acide, les deux hommes finissent par se parler. Sachs révèle alors au flic qu’il appartient à un groupe appelé : le Club des Inénarrables Enquêteurs. En fait des dingues d’internet passionnés par les cold cases, autrement nommés des web sleuthing (ndlr : sleuth signifie détective en anglais). Une joyeuse équipe de Pieds Nickelés composée de deux jumelles, d’un gigantesque trentenaire, d’un ancien banquier au regard bleu acier et d’un jeune youtubeur au million d’abonnés. Ils passent leur temps sur internet à traquer… Hirtmann. Activité illégale bien sûr… Mais devant une enquête à zéro côté police, Martin Servaz finit par baisser la garde. En parallèle, Bernard Minier nous met dans les pas d’une star de la télé : Damien Dix. A la recherche des scoops les plus improbables et du buzz le plus retentissant, celui-ci s’est mis en tête d’interviewer… Hirtmann himself ! Martin Servaz va devoir composer avec ces troublions inconscients que rien n’arrête, même pas le danger.
De rebondissement en rebondissement, et il y en a, le romancier nous entraîne à nouveau dans l’un de ses polars dont il a le secret et qui vous font passer de délicieuses et palpitantes nuits blanches. Il est devenu un maitre en la matière, reconnu jusque dans les pays scandinaves qui, en ce domaine, ne manquent pourtant pas de plumes de grand talent.
