Musiques, arts, initiatives et créations, la rédaction de Culture 31 vous emmène à la découverte des talents toulousains. Cette semaine, c’est à Aureate Collective d’être placée en lumière. Une association qui met en avant les prestations techniques de spectacles, tout en proposant une expérience professionnelle aux artistes en lancement. Label indépendant et événementiel, Culture 31 fait le focus.
L’équipe d’Aureate est composée d’une dizaine de membres, chacun ayant son propre domaine d’expertise.
Né en 2018, Aureate Collective c’est l’initiative de deux autodidactes passionnés de spectacles, Bastien et Tristan. D’abord centré sur le registre des prestations techniques événementielles, en sons et lumières, le collectif étend désormais ses services à ceux d’un label indépendant. L’objectif : donner l’accès à des prestations de qualité à moindre coût. Véritable tremplin local, l’association témoigne de sa volonté d’apporter son soutien aux artistes en émergence. Entretien.
“On veut tendre la main à Toulouse”
Interview avec Bastien Vidé, co-fondateur d’Aureate
Pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas votre structure, Aureate en quelques mots c’est qui, c’est quoi ?
Initialement, Aureate c’est la volonté de deux frères passionnés par le son et la lumière. Dès 2013, on a commencé à effectuer quelques prestations locales. Pour dépanner d’abord, puis on s’est rapidement aperçu qu’il y avait une véritable demande pour les petites structures (associations, événements spontanés, startup). Faire de la qualité sans pour autant déployer un attirail colossal, une sorte d’entre deux ponctuels. On s’est lancé avec ce projet-là.
Dans un second temps, mon frère s’est essayé à la musique, et lors de ce projet, on a constaté que les démarches et l’univers de ce secteur pouvaient être très flous pour qui ne s’y connaît pas. En France surtout, il y a un véritable vide pour celles et ceux qui voudraient se lancer. Alors on a eu l’idée de prolonger nos aptitudes techniques et aujourd’hui on forme également le Label toulousain Aureate Records.
Aureate c’est donc tout ça. Une équipe d’une dizaine de bénévoles, des prestations techniques et un label indépendant qui regroupe cinq artistes à ce jour.
Concrètement, si je suis artiste et que je souhaite me lancer, que m’apporte Aureate ?
Notre démarche est celle du clef en main. On essaye d’accompagner les artistes et leur projet dans le monde de la musique. On leur met à disposition gratuitement des prestations d’enregistrement, de mixage et mastering. Puis, au-delà de ça, on accompagne la distribution plateformes, réseaux, etc… Enfin, on organise des concerts et des soirées dédiées aux artistes eux-mêmes. On essaye de construire l’accompagnement complet d’un talent.
Quels sont les critères d’éligibilité à vos services ?
On fonctionne au potentiel du projet. Associatif ne signifie pas amateur, on y tient. On organise un rendez-vous avec l’artiste en question et on parle de sa démarche, de sa projection. Le projet est-il cohérent, viable, motivé… Le seul près-requis obligatoire est de pouvoir être présent à Toulouse fréquemment. On effectue un travail personnalisé, des rendez-vous réguliers, c’est une aventure humaine avant tout, donc il faut se voir. Par contre, pour ce qui est de la partie événementielle, on est prêt à bouger sans soucis.
Logo design Aureate
Une prestation gratuite pour de nombreux services, qui valent parfois très cher ailleurs, comment fonctionne Aureate financièrement ?
Nous sommes une association avant tout. Le matériel a été acquis petit à petit, des partenariats étrangers nous permettent de faciliter les publications plateformes et les reçus de royalties (redevances perçues par les artistes). Quand on organise des concerts pour nos artistes, on récupère les bénéfices qui sont automatiquement réinvestis dans d’autres enjeux du projet (photos, studio, distribution…). C’est un accord à l’amiable sain. L’argent est le plus grand défi, mais aussi le plus grand moteur de création, ça apprend à être débrouillard.
De plus, voir certains artistes se faire avoir par des labels ou groupes de distribution peu scrupuleux était agaçant. Certains perdent tout leur argent en peu de temps sans projet solide. On souhaite accompagner, tout simplement. On ne s’interdit pas dans les prochaines années à sortir de ce cadre associatif, mais pour l’instant, on veut tendre la main à Toulouse.
On sera gagnant sur la longueur. Si demain ça fonctionne pour un de nos artistes, notre nom sera inscrit à ses côtés, et la relation construite sera bénéfique. On ne souhaite que ça.
Dernière question, si on souhaite se rapprocher de vos services, où doit-on se diriger ?
Notre site web, nos réseaux sociaux, ou encore par mail : contact@aureate.fr. On organise ou participe fréquemment à des événements, c’est par ces canaux que l’on passe.
Structure indépendante et passionnée, Aureate compte bien mettre en avant ses services à Toulouse. Dans leurs dernières actualités, une animation à Block’Out, la gestion de la technique du char de la GayPride 2022, ou encore l’arrivée de Lucas Erikson dans leur label. Un artiste local au blues rock détonnant, dont le premier EP est en approche.