Du 9 au 27 novembre, une exposition sera consacrée à l’auteur de BD François Boucq, lauréat du Grand prix de la ville d’Angoulême en 1998, à la Médiathèque de Toulouse.
François Boucq
C’est dans le cadre du 7ème salon maçonnique de Toulouse, qui se déroulera les 26 et 27 novembre, que se tient à partir du 9 novembre à la Médiathèque de Toulouse une exposition intitulée « Trace de liberté » autour de l’œuvre du scénariste et dessinateur François Boucq. La liberté d’expression sera donc au cœur de cette exposition organisée par l’Institut Toulousain d’Etudes Maçonniques qui explique le choix du lauréat du prestigieux prix du festival d’Angoulême en 1998 : « Son parcours créatif, son engagement intellectuel, la diversité exceptionnelle de son expression graphique, la pertinence de son regard critique et l’ouverture aux Beaux-arts d’une œuvre appartenant à un genre dit mineur, expriment l’ambition de François Boucq de ne négliger ni l’esthétique ni les problèmes sociétaux. »
Après des débuts de dessinateur de presse, François Boucq a collaboré à Pilote et à Fluide glacial avant de signer son premier album en 1981. Le début d’une œuvre aussi variée qu’importante où des créations originales – dont Les Aventures de Jérôme Moucherot (six volumes à ce jour) – côtoient des participations aux séries Superdupont ou XIII Mystery.
De Jerome Charyn à Charlie Hebdo
A noter aussi ses fructueuses collaborations avec l’écrivain américain Jérôme Charyn (notamment pour La Femme du magicien, meilleur album au festival d’Angoulême en 1986) ou avec Alejandro Jodorowsky pour Face de Lune, Le Trésor de l’ombre et la série Bouncer. Par ailleurs, après l’attentat du 7 janvier 2015 ayant frappé la rédaction de Charlie Hebdo, François Boucq prend la chronique écologie de l’hebdomadaire sous le pseudonyme de Zorro. Il suit aussi pour le journal le procès de l’affaire du Carlton de Lille dont il rend compte par des croquis d’audience. Il renouvellera l’expérience en novembre et décembre 2020, toujours pour Charlie Hebdo, lors des procès des attentats de janvier 2015 en illustrant les chroniques de l’écrivain Yannick Haenel.
Son dernier album, Un général, des généraux, scénarisé par Nicolas Juncker, sorti en février dernier aux éditions du Lombard, évoque le putsch d’Alger du 13 mai 1958 qui entraîna le retour au pouvoir du général de Gaulle. Outre des dessins originaux de l’artiste, l’exposition « Trace de liberté » proposera également une conférence de François Boucq le 10 novembre après le vernissage qui aura lieu à 18 h.
« Trace de liberté », du 9 au 27 novembre. Médiathèque José Cabanis. Entrée gratuite.
7ème salon maçonnique de Toulouse
