Better man, un film de Michael Gracey
C’est reparti pour un biopic ! Ok, mais celui-ci a un goût très particulier, un petit truc en plus qui en fait toute sa saveur, son originalité et sa pertinence. Non, non ce n’est un énième chapitre de La Planète des Singes. C’est bien plus !

Robbie Williams (Jono Davies en motion capture) – Crédit : Tobis Film
Auteur, compositeur et interprète, Robbie Williams a vu le jour en Grande Bretagne il y a tout juste cinquante ans. Dans les années 90, il connaît un vif succès en intégrant une nouveauté, celle des Boys Band, groupes de jeunes gens plutôt beaux gosses, dansant et chantant tous pectoraux à l’air. Il deviendra célèbre avec le groupe Take That, un groupe qu’il quittera pour une carrière solo. Des hauts et beaucoup de bas vont alors alterner dans sa vie, une vie percluse de drogue, d’alcool, de sexe et autres joyeusetés. Il connaîtra cependant un final rédempteur. C’est tout cela que nous raconte le réalisateur Michael Gracey, sous la haute autorité de Robbie Williams himself. Et pour cause, c’est le chanteur qui prête sa voix à son personnage dans le film. Mais justement, à propos de son personnage, celui que filme le cinéaste australien est plus que surprenant car c’est… un singe. Quelle idée ? Elle était la volonté même du chanteur qui n’a pas honte à se décrire comme une bête de foire, une sorte de monstre. C’est l’acteur Jono Davies qui est ici filmé en motion capture. Autant vous dire qu’après cinq minutes de sidération, le pitch fonctionne à la perfection et ajoute même une supra-dimension à l’artiste, le transformant de facto en une incarnation, une sublimation du statut de star. C’est magique, éblouissant et totalement bluffant ! A juste titre l’on peut se demander si une incarnation humaine de Robbie Williams aurait été aussi fulgurante et émouvante. Les principaux tubes de ce chanteur sont au rendez-vous de ce musical et certaines scènes, dont celle filmée dans la célèbre artère londonienne de Regent Street sont déjà devenues des moments cultes. Quant au concert final au Royal Albert Hall, s’il ne vous serre pas la gorge, c’est que vous avez un cœur de pierre. Ce qui bien sûr n’est pas le cas.
Courrez voir ce biopic, il en vaut la peine.