Le 18 janvier de cette nouvelle année, la saison des Arts Renaissants se poursuit avec l’invitation d’un ensemble qui se consacre à la musique ancienne. Fondé et placé sous la direction du contre-ténor Damien Guillon, Le Banquet Céleste aborde à Toulouse l’œuvre d’un compositeur encore peu connu de la fin du XVIIème siècle et du début du XVIIIème, Philipp Heinrich Erlebach, un répertoire qui mérite largement la découverte.
Le Banquet Céleste, fondé en 2009, réunit autour du contre-ténor Damien Guillon, des solistes vocaux et instrumentaux rompus aux répertoires abordés. Ensemble, ils accomplissent un travail exigeant sur le répertoire baroque, et se produisent sur de nombreuses scènes parmi lesquelles l’Opéra de Rennes où l’ensemble est en résidence depuis 2016, la Salle Gaveau à Paris, et de grands festivals français et internationaux : Ambronay, Sablé, Saintes, Beaune, London Baroque Festival, Oudemusiek Festival à Utrecht, Festival Bach de Lausanne.
En 2019, l’ensemble a fêté ses 10 ans avec une tournée autour de la Passion selon Saint Jean de Bach et de San Giovanni Battista d’A. Stradella, dont un enregistrement récompensé d’un CHOC de Classica a paru en mars 2020 (Alpha/Outhere).
Le Banquet Céleste © Julien Benhamou
En 2021-2022, Le Banquet Céleste investit la scène lyrique avec Rinaldo de Haendel à l’Opéra de Rennes et en tournée, et enchante tous les publics avec le spectacle Dreams conçu par Cécile Roussat et Julien Lubek ou le programme Odes & Welcome Songs de Purcell en tournée.
Damien Guillon a débuté son apprentissage musical à la Maîtrise de Bretagne avant de poursuivre sa formation au Centre de musique baroque de Versailles où il a perfectionné sa technique vocale. Il a également étudié le clavecin et l’orgue et approfondi ses recherches sur l’interprétation de la musique ancienne auprès de professeurs reconnus tels Howard Crook, Jérôme Correas, Alain Buet et Noëlle Barker avant d’être admis à la Schola Cantorum Basiliensis où il s’est perfectionné auprès de Andreas Scholl.
Apprécié pour sa sensibilité particulière avec la musique allemande des XVIIe et XVIIIe siècles, Damien Guillon est également reconnu comme chef d’orchestre. Il est invité à diriger Les Musiciens du Paradis, Café Zimmermann, le Collegium Vocale Gent à l’invitation de Philippe Herreweghe, le Concert Spirituel d’Hervé Niquet ou encore l’Orchestre symphonique de Prague.
Damien Guillon © Julien Benhamou
Le programme de ce concert du 18 janvier 2022 révèle l’originalité du compositeur allemand Philipp Heinrich Erlebach grâce à un choix de pièces vocales et instrumentales. Originaire de Frise orientale (au Nord de l’Allemagne), plus exactement d’Esens où il naît en 1657, Philipp Heinrich Erlebach a passé l’essentiel de sa carrière au service de la cour du comte Albert Anton von Schwarzburg-Rudolstadt, en Thuringe où il meurt en 1714. L’incendie du château de Rudolstadt en 1735 a détruit tous ses manuscrits, ne laissant que quelques pièces imprimées, témoins de la renommée du compositeur. À en juger par les œuvres de sa plume qui nous sont parvenues, Erlebach connaissait parfaitement les courants musicaux de son époque ainsi que tout l’éventail des styles nationaux européens.
La découverte est donc au programme du concert du 18 janvier.
Serge Chauzy
une chronique de ClassicToulouse
