Hier, Heeka était voltigeuse, se balançant à bout de bras à quatre mètres au-dessus du sol, rêvant de devenir artiste de cirque. Aujourd’hui, elle se tient là, les pieds enracinés dans le sol, ne portant que sa guitare et ses mots, se livrant à cœur ouvert dans son premier EP intitulé «Black Dust» (Koala Records).
© Christel Rodriguez
Bienvenue dans sa réalité
Heeka est authentique, une artiste brute sans artifices. À la fois douce, puissante, envoûtante et intrigante. Le mélange entre ce vieux blues, ce folk écorché et ce rock aux guitares saturées. La musique de Heeka laisse des traces. Sa voix d’une fragilité pure transperce, nous immerge dans son univers. Un univers sombre dans lequel elle y confie des histoires personnelles, ses sentiments, émotions, ce qui la révolte … Cette même atmosphère qui se retrouve dans les cinq morceaux de l’EP mais de façon différente. Elle explique : « j’ai essayé de proposer des chansons variées, faire une sorte de présentation de ce que j’aime et de ce que je fais, différentes choses qui pourront être décortiquer plus tard ». Bien qu’éclectique, Heeka reste fidèle à son essentiel, son âme blues. Cette dualité entre l’intimiste à la fois doux et puissant.
« La musique que j’aime, c’est celle qui me touche. Ce n’est pas la complexité qui m’intéresse. Plus je ressens les choses sans passer par la réflexion mieux c’est ».
Une artiste affirmée
Si elle compose et écrit ses musiques seule, la jeune artiste est accompagnée trois musiciens et pas des moindres : Manu Panier à la basse électrique et chœurs (bassiste Slim Paul), Joris Ragel à la guitare électrique et chœurs (guitariste Agathe Da Rama) et Pablo Echarri à la batterie et chœurs (batteur Watusi et Oré).
© Laure Marin
Pour la sortie de son projet, elle s’est lancée le défi de réaliser un second clip, celui de « Black Dust » titre éponyme de l’EP. En seulement trois semaines, Heeka fabrique, filme et monte tout elle-même : éléments de décors en carton, bois, papier-mâché … « Je voulais mettre en image ce qui m’a fait écrire. Que le clip et la musique forme un tout et que les images donnent sens aux paroles ». Six minutes hors du temps comme suspendu, complétement captivé par ce que nous livre l’artiste.
Heeka
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