Le mardi 7 janvier, le troisième concert de la saison des Arts Renaissants reçoit un jeune ensemble de musique de chambre, le Trio Zeliha, fondé en 2018. Une grande complicité artistique caractérise cette association entre la violoniste Manon Galy, le violoncelliste Maxime Quennesson et le pianiste Jorge González Buajasán. Le programme de ce concert réunit deux chefs-d’œuvre de la période romantique germanique signés Schubert et Brahms.
La violoniste Manon Galy, le pianiste Jorge González Buajasán et le violoncelliste Maxime Quennesson – Photo Jean-Baptiste Millot –
Les trois musiciens qui composent le Trio Zeliha sont lauréats de nombreux concours internationaux (Clara Haskil, KlavierOlymp de Bad Kissingen / Jascha Heifetz, Ginette Neveu / Barbash Bach, Louis Rosoor…). En 2021, Jorge González Buajasán et Manon Galy remportent en duo le premier prix et tous les prix spéciaux au Concours international de musique de chambre de Lyon. Par la suite, Manon est également nommée « Révélation des Victoires de la musique classique 2022 ».
Soucieux de servir le répertoire le plus diversifié, les Zeliha se produisent dans des cadres prestigieux tels que le Festival de La Roque-d’Anthéron, les Folles Journées de Nantes et Tokyo, le Festival Berlioz, les Rencontres musicales d’Évian, le Festival de Pâques d’Aix-en-Provence, les Sommets musicaux de Gstaad…
Paru en 2019 chez Mirare, leur premier disque a notamment reçu les éloges de Menahem Pressler et Alfred Brendel, ainsi que 5 Diapasons, 5 étoiles de Classica et a été nommé « Editor’s choice » chez Gramophone. Un nouveau disque consacré aux deuxièmes Trios de Schubert et Chostakovitch est sorti en mai 2024 chez le même label.
Après avoir travaillé avec Claire Désert, le Trio Wanderer, François Salque et Luc-Marie Aguera, les trois amis se perfectionnent actuellement à la Chapelle musicale Reine Élisabeth de Waterloo.
Les membres du Trio Zeliha font partie de la société de production Beau Soir Productions, sous l’égide de Renaud Capuçon, et sont en résidence à la fondation Singer-Polignac. Ils sont individuellement lauréats des fondations Banque Populaire, Safran et Charles Oulmont.
Les deux œuvres inscrites au programme du concert du 7 janvier font partie du grand répertoire romantique : le Trio n° 1 en si majeur, op. 8 de Johannes Brahms et le Trio n° 2 en mi bémol majeur, op. 100, D. 929, de Franz Schubert.
Le Trio pour piano et cordes n° 1 en si majeur opus 8 est une partition de prime jeunesse de Johannes Brahms. Composée en 1853-54 à Hanovre, elle fut créée le 27 novembre 1855 au Dodsworth Hall à New York dans cette première version puis rejouée le 18 décembre 1855 à Breslau. Brahms a repris cette œuvre en 1891 soit presque 40 après alors qu’il l’avait composée à peine âgé de 20 ans.
Le Trio n° 2 en mi bémol majeur, op. 100, D. 929, est l’un des derniers chefs-d’œuvre de Franz Schubert, alors gravement malade, âgé de seulement 30 ans, mais en fin de vie. Dédié par le compositeur « à ceux qui y prendront du plaisir », il a été joué pour la première fois au Musikverein (Vienne) (Maison de l’Union Musicale de Vienne) le 26 décembre 1827.
Serge Chauzy
une chronique de ClassicToulouse
