Le prochain concert de l’Orchestre national du Capitole reçoit le chef d’orchestre britannique Ben Glassberg et le violoncelliste français Jean-Guihen Queyras pour un panorama musical original qui fait coexister partitions classiques et éprouvées avec des pièces de compositrices rarement inscrites aux programmes des grandes institutions.
Ben Glassberg © Gerard Collett
Vainqueur du grand prix au 55e Concours international de jeunes chefs d’orchestre de Besançon (2017), Ben Glassberg a remporté en outre les deux prix spéciaux : le prix du public et le « coup de cœur de l’orchestre » de la part de l’Orchestre national de Lyon, qui se prêtait à la finale. L’ONL a ensuite eu à cœur d’accompagner le jeune chef anglais dans l’essor de cette carrière prometteuse. Après une série de premiers concerts, il a créé pour lui le titre de « chef invité associé », qui se traduit dans une collaboration étroite de trois saisons, commencée en 2019/2020.
Invité régulier du Festival de Glyndebourne, Ben Glassberg y a fait ses débuts à l’été 2017 dans La Clémence de Titus, ce qui fait de lui l’un des plus jeunes chefs à avoir dirigé dans ce prestigieux festival d’opéra. Il y est retourné dès l’été 2018 pour Madame Butterfly. Depuis 2019/2020 et pour trois saisons, il est le chef principal du Glyndebourne Tour, où sa première production a été L’Élixir d’amour.
Jean-Guihen Queyras aborde tous les répertoires musicaux avec le même bonheur. Longtemps soliste de l’Ensemble Intercontemporain, il s’est épanoui dans le domaine des musiques les plus actuelles. Par ailleurs, il aborde avec le même bonheur la musique baroque et ancienne qu’il joue sur instrument ancien. Les grandes œuvres du répertoire romantique ne lui sont pas plus étrangères.
Jean-Guihen Queyras
Il vient ainsi d’enregistrer le bouillonnant concerto pour violoncelle et orchestre de Dvorak. Il associe même musique ancienne et musique contemporaine au sein des mêmes programmes, comme Johann Sebastian Bach et György Kurtág ou Gilbert Amy. La musique de chambre occupe une part importante de ses activités de concert et d’enregistrement. Ses enregistrements, qui explorent Bach aussi bien que Boulez, démontrent l’éclectisme de ses goûts. Il sera à Toulouse le soliste du joyeux et virtuose Concerto pour violoncelle n°1 de Haydn.
Ben Glassberg dirigera en outre la célèbre Suite n° 2 du ballet Daphnis et Chloé de Maurice Ravel. Plus rares sont les deux œuvres inscrites au programme et composées par deux créatrices. Jeanne-Louise Farrenc, née Dumont en 1804 à Paris où elle mourut en 1875, fut à la fois compositrice, pianiste et professeure de piano. Nous entendrons son Ouverture n° 1. Camille Pépin, née en 1990, est l’une des grandes compositrices de sa génération, en résidence avec l’orchestre de Picardie de 2018 à 2019 puis au festival international de musique de Besançon de 2019 à 2021. Sa pièce Vajrayana, qui date de 2015 sera également interprétée ce 10 décembre.
Serge Chauzy
une chronique de ClassicToulouse
Orchestre national du Capitole
