Il n’y a pas que les opéras au Théâtre du Capitole. On se doit de feuilleter toute la brochure et repérer tous ces moments qui vous attendent. Les plus malins ont déjà pris leur disposition. Mais, revoici un petit pense-bête.
Commençons par les cinq récitals.
Le premier en date du mercredi 20 novembre, 20h, c’est Stéphane Degout. Il nous aura à peine quitté de sa prestation en Eugène Onéguine ce mois de juin qu’il nous revient pour un somptueux récital de mélodies françaises de Duparc et Fauré et de lieder dont Quatre chants sérieux de Brahms et de Schumann les Liederkreisop. 24. Quand musique et poésie s’imbriquent de la sorte, on s’incline d’autant que notre baryton adulé est accompagné par un pianiste tout autant auréolé, un certain Alain Planès : c’est peu dire.
Stephane Degout © Jean-Baptiste Millot
Elle fut une Norma au plus haut niveau il y a cinq ans ici même et depuis la voilà réclamée sur les plus grandes scènes lyriques. La scène “capitoline“ a mis le feu à sa carrière, osons-le. La soprano lettone Marina Rebeka, grand lirico coloratura, fait un passage sur la scène du Théâtre le dimanche 1er décembre à 16h dans un programme à découvrir, accompagnée par le piano de Mzia Bakhturidze. Côté opéras, les plus grands rôles sont à ses pieds. Elle a enfin cédé à celui d’Elizabeth de Valois dans Don Carlo de même qu’à Desdémone dans l’Otello de Verdi. On est très sensible à sa venue. Il n’est pas non plus interdit de l’espérer, qui sait, dans Elizabeth !
Marina Rebeka © Tatyana Vlasova
Le dimanche 19 janvier à16h, c’est une autre grande soprano qui fait un passage sur notre scène avec la soprano bulgare Krassimira Stoyanova. Après une carrière de violoniste recherchée, c’est une brillante carrière dans le chant avec les plus grands rôles abordés comme récemment encore Leonora dans Le Trouvère (Verdi) à Munich, reprenant le rôle-titre d’Ariane à Naxos (Strauss). Enfin, la Maréchale dans Le Chevalier à la rose à Zurich. Accompagnée par le piano de Vyara Schuperlieva, ce seront des mélodies italiennes et russes.
Krassimira Stoyanova
Le mercredi 26 février à 20h, c’est la soprano française Véronique Gens accompagnée au piano par Christophe Manien qui affronte de Francis Poulenc La Voix humaine. En d’autre temps, la chanteuse avait décrété : « Dans la vie courante, je ne suis pas constamment en train de me prendre pour une tragédienne ! » C’est pourtant le moment de se révéler tragédienne tout autant que dans les nombreux rôles abordés jusqu’à présent dans le domaine baroque. C’est un bouleversant monologue dramatique qui se déroule sans filet, une tragédie lyrique pour voix seule. Une véritable performance de théâtre et d’exercice vocal. Une maîtrise accomplie de la déclamation sera au rendez-vous.
Véronique Gens © Marc Ribes
Pour clore, le jeudi 6 mars à 20h, c’est le baryton Michael Volle qui sera accompagné au piano par Sarah Tysman dans des lieder de Franz Schubert. Les compliments pleuvent sur les qualités de la voix du chanteur. Si on fait référence au fantastique La Femme sans ombre que nous avons eu au Capitole, avec un extraordinaire Barak, Brian Mulligan, il se trouve que Michael Volle a chanté ce rôle il y a quelques années et qu’il fut couvert d’éloges avec diction exemplaire, phrasé d’un maître du lied et une présence grandiose. Sûr que nous retrouverons toutes ses qualités dans le choix des centaines de lieder que Franz Schubert met à sa disposition.
Michael Volle © Carsten Sander
Les Midis du Capitole sont devenus des moments incontournables au Théâtre du Capitole à 12h 30. Pas encore l’émeute mais cela ne saurait tarder. Une heure de récital pour un coût qu’on n’ose même pas citer. Et sans bousculade puisqu’on peut réserver et acheter son billet à l’avance. Cela s’appelle respecter le public, n’est-ce pas ?
Adèle Charvet, notre dernière Cendrillon, ouvre les festivités, accompagnée par Florian Caroubis. C’est pour le mercredi 7 novembre.
Suivra le baryton Samuel Hasselhorn avec le pianiste fort reconnu à Toulouse Philippe Cassard le jeudi 30 janvier. Premier Prix au Concours reine Elizabeth 2018, il est en ce moment sur scène pour un Pelléas.
C’est au tour de la contralto Rose Naggar-Tremblay le jeudi 27 février accompagnée par le pianiste Julien LeBlanc. Elle sera Cornelia dans le Julio Cesare de Haendel au Capitole
Le jeudi 3 avril, c’est le groupe des Lauréats Voix Nouvelles 2023 et Rodolphe Lospied au piano.
En plein Vaisseau fantôme, vendredi 23 mai, le ténor Airam Hernandez laissera un moment Éric pour nos offrir quelques airs choisis accompagné par Anne Le Bozec. On a adopté Airam depuis son Alfredo il y a cinq ans et son Pollione dans Norma et son Dimitri dans Boris.
Enfin, on ne présente plus la basse Roberto Scanduzzi qui est comme chez lui au Théâtre du Capitole. Au clavier, ce sera Nino Pavlenichvili. C’est pour le mardi 10 juin. Il sera alors le Prince de Bouillon dans cette rarity au Théâtre du Capitole que représente pourtant cet éclatant ouvrage de Francesco Cilea, Adrienne Lecouvreur.
Les quatre concerts dans lesquels on retrouve, nos inséparables Sacqueboutiers mais aussi, un Carmina burana et une Missa criola sans oublier un concert intitulé Autres voyages, en relation avec la création-phare de l’opéra Voyages d’automne feront l’objet d’un autre article. Indispensable.
