Et si on démarrait l’année en chanson ? Le festival Détours de Chant fait son retour pour sa 23ème édition. Du 23 janvier au 2 février, ce sera l’occasion de découvrir des artistes émergents ou de redécouvrir des têtes connues.
Comme des sauvages © Francis Vernhet.
Détours de Chant revient faire une grande itinérance à travers la Ville Rose. Pendant 10 jours, une trentaine d’artistes se passeront le relai pour mettre à l’honneur l’art du chant, au théâtre du Grand Rond au Bijou en passant par la Halle aux Grains. Lise Martin, HYL, Juliette, Mortelle Paillette ou encore September Cohen, il y en a pour tous les goûts.
Petite Gueule ©Clara Delaporte
On commence en grande pompe par la soirée d’ouverture assurée par le duo HYL et Petite Gueule. Le festival démarrera sur des sonorités à mi-chemin entre le rap et la chanson. Texte et mélodies sont les composantes essentielles du travail de ces deux artistes. Bien loin de ce que pourraient inspirer son nom et son tutu rose, Petite Gueule s’impose sur scène avec rage et franchise. HYL, lui, se laisse porter par ses émotions en marchant dans les pas du rap d’Orelsan ou Gaël Faye. Ils seront suivis de près dans la soirée par Jeanne Côté, venue tout droit du Québec transporter sa pop-folk portée par son assortiment piano-voix.
Détours de Chant, c’est aussi une ode aux disparus de la chanson. Notamment Anne Sylvestre et Leonard Cohen. Hervé Suhubiette et QuatreXpérience entreprennent la tache de ressusciter la légende de la musique française disparue en 2020 : Anne Sylvestre, connue pour son hymne « les gens qui doutent ». Le festival lui doit d’ailleurs son nom, nom qu’elle avait donné à l’un de ses spectacles. À l’international, Leonard Cohen sera également honoré par September Cohen. C’est par manque que ce trio de chanteurs et guitaristes raniment le poète anglophone.
Nicolas Jules ©Thibaut Derien
Mais Détours de Chant c’est aussi des expositions et des à côtés inattendus. Delphine Fabro collabore une fois de plus avec le festival. Cette fois, elle emprunte les mots et les créations sonores du chanteur Nicolas Jules pour des installations hors du commun sous ce nom : « je ne t’ai rien promis et j’ai tenu ma parole ». Et un peu de surprise : des lycéens de Saint-Sernin ont mis la main à la pâte. Ces derniers ont sélectionné en novembre dernier leur pépite parmi 5 artistes régionaux (Kijoté, Rosalie Hartog, Halynka, Primo Gaouzi et Nathan Maméri) pour un concert à la Cave Po’.
