L’Opéra national du Capitole de Toulouse étoffe sa saison encore davantage. In loco, sauf exception, en plus des représentations d’Opéras et de toutes les activités liées, de celles des Ballets, des Récitals à 20h et des Midis du Capitole, voilà une série de huit Concerts aux thèmes fort originaux. Prenez date !
Feux d’artifice sur la Tamise, célébrant la Paix d’Aix-la-Chapelle, 15 mai 1749. © DR
La série débute le mercredi 4 octobre à 20h avec Hervé Niquet et son Chœur et Orchestre du Concert spirituel dans un concert intitulé God Save The King. Ce sont des musiques pour la Couronne d’Angleterre de ce cher Saxone, Georg Friedrich Hændel, soit : Te Deum de Dettingen suivi de Hymnes du Couronnement. Trompettes et tambours vont être à la fête et nos oreilles se réjouir des splendeurs sonores caractérisant ces cérémonies. Et rien de tel qu’un Haendel pour les illustrer.
Emiliano Gonzalez Toro
Deux dates pour le suivant , le mardi 28 novembre à 20h et le samedi 2 décembre avec, de Claudio Monteverdi, Le retour d’Ulysse dans sa patrie. Après un très beau et réussi Orfeo, Emiliano Gonzales Toro et son Ensemble i Gemelli nous livrent l’avant-dernier opéra du compositeur, doté d’une distribution au sommet. Une œuvre dont la création à Venise remonte à presque quatre siècles (1640). C’est avec une discrète mise en espace qu’est représenté le retour d’Ulysse à Ithaque, son royaume et sa patrie. Le livret de Badoaro s’inspire des chants XIII à XXIV de L’Odyssée : après un long périple, Ulysse rejoint sa terre, où l’attendent un fils qui ne le connaît pas, Télémaque, ainsi que quelques épreuves qu’il lui faut surmonter avant de pouvoir retrouver son trône et son épouse, la fidèle et patiente Pénélope qui a dû lutter contre moult prétendants. (…)
Jordi Savall © Toni Penarroya
Une saison sans Jordi Savall ne peut se concevoir. Le voilà de retour le jeudi 30 novembre dans un programme intitulé Louanges à la Vierge Marie, Canticum ad Beatam Virginem Mariam de Marc-Antoine Charpentier soit, des cantiques et motets et autres pièces de musique sacrée dédiés à la Vierge. Jordi Savall à la direction musicale de La Cappella Nacional de Catalunya et ses six membres, et de son Concert des Nations avec ses cinq acolytes instrumentistes.
Chœur de L’Opéra national du Capitole © David Herrero
Samedi 9 décembre, 15h et 20h et dimanche 16h, retour d’Hervé Niquet qui a droit à une Carte blanche intitulée Mon Noël à moi, à la tête des Chœurs de l’Opéra national du Capitole. Notre artiste et chef a des souvenirs de Noël quand il était gamin et chez mémé qui adorait le chant sous toutes ses formes, d’alors, et ce sont tous ses souvenirs qui refont surface et provoquent embouteillages. On est sûr que, avec tout le sérieux des artistes, les répétitions ne vont pas être tristes et les résultats, réjouissants. On sera peut-être fort loin des Chants de Noël traditionnels mais l’enchantement festif de Noël sûrement là ! Ça promet.
Les Sacqueboutiers © Patrice Nin
Autre présence indispensable au Théâtre du Capitole, le samedi 3 février, 20h, celle de l’ensemble Les Sacqueboutiers. Il a fière allure l’ensemble toulousain des cuivres anciens depuis ses premiers pas en 1976. Bientôt cinquantenaire ! Avec un engouement du public qui ne faiblit pas, bien au contraire, pour cette pratique de la musique ancienne sur instruments d’époque. Les programmes évoluent. Celui-ci s’intitule El Villano. Des voix, mezzo et ténor retrouvent des musiques aux instruments habituels des sacqueboutes et des percussions et guitare et accordéon. Des musiques anciennes, traditionnelles et improvisées dans un itinéraire original où l’on retrouve, Monteverdi, Santiago de Murcia, Gaspar Sanz, Stefano Landi, Antonio Martin y Coll.
Portrait de la famille Mozart par Johann Nepomuk della Croce, vers 1780. © DR
Mozart, Mozart, sur la scène du Théâtre du Capitole, nous serons en plein Idoménée de Wolfgang Amadeus Mozart. 1781, le “divin“ salzbourgeois triomphe à Munich avec cet opéra. Il faut partir à Vienne, qui l’attend. Cette journée exceptionnelle du samedi 2 mars concoctée sous les dorures capitolines est là pour fêter la prise d’indépendance du musicien et brosser un riche portrait musical avec, un concert de musique de chambre par les musiciens de l’Orchestre du Capitole, en partenariat avec les Clefs de Saint-Pierre, à 15h, un concert de musique vocale sous l’égide de la pianiste Anne le Bozec à 20h. Entre les deux, une conférence-concert pour les enfants donnée par la musicologue Sophie Gaillot Miezka assistée de la chanteuse Anaïs Constans, et ce à 17h 30.
Philippe Fénelon © Jordi Mitjà
Les Leçons des ténèbres, voilà un titre que tout le monde ou presque connaît. Mais, celles de Philippe Fénelon d’après les Lamentations de Jérémie, peut-être un peu moins. Ce compositeur contemporain a eu les honneurs de la création de son opéra Faust ily a une quinzaine d’années au Théâtre ici même. Pour ces Lamentations, trois chanteuses sont accompagnées par l’Ensemble Précipitation dont les six membres jouent sur instruments anciens. Ce sera à la Chapelle des Carmélites le samedi 18 maià 20h. Toujours sur le même lieu, auparavant à 16h, ce sera les membres du Chœur de l’Opéra national du Capitole sous la direction musicale de son Chef Gabriel Bourgoin qui donneront Leçons de lumière, un ensemble d’œuvres de Debussy, Reynaldo Hahn, Lili Boulanger et Pauline Viardot.
Jordi Savall © David Ignaszewski
La saison des concerts au Capitole se termine le samedi 28 mai avec un retour de Jordi Savall. Il sera à la direction musicale de l’oratorio profane en quatre actes, la splendide fresque Les Saisons de Joseph Haydn, ce tableau idéalisé de la vie paysanne. Haydn est à l’automne de sa vie quand il la compose. On est en 1801 et il est considéré alors comme le plus grand compositeur vivant. Jordi Savall est à la tête du Concert Les Nations, La Capella Nacional de Catalunya et des trois solistes, la soprano Myriam Feuersinger, Hanne, la fille, le ténor Tilman Lichdi, Lucas, le jeune paysan, et la basse Matthias Winkler incarnant Simon, le fermier. Moins personnages que symboles, les trois solistes observent la nature dont ils célèbrent les bienfaits d’origine divine. Le chœur amplifie leurs propos.
