Le mois de février de l’Orchestre national du Capitole s’ouvre dans les mêmes conditions de huis clos que celles des mois précédents. Le 6 février prochain à 18 h, le concert sera donc diffusé en direct sur la page Facebook et la chaîne YouTube de l’Orchestre en live et en streaming jusqu’au 22 mars. Rappelons que la qualité de ces diffusions, assurées depuis le début du huis clos par les personnels techniques de la Halle aux Grains, constitue la meilleure alternative possible à la présentation publique. Pour ce concert du 6 février, l’Orchestre national du Capitole sera dirigé par le chef britannique invité Leo McFall. Actuellement chef principal du Symphonieorchester Vorarlberg, Leo McFall a remporté le « Deutsche Dirigentenpreis 2015 » et a été finaliste du fameux « Nestlé and Salzburg Festival Young Conductors Award » en 2014.
Leo McFall © Ville Hautakangas
Actif à la fois au concert et à l’opéra, il a notamment dirigé, au cours de la saison dernière Macbeth au Hessiches Staatstheater de Wiesbaden et Die Zauberflöte en tournée avec le Festival de Glyndebourne.
Comme chef invité, il a mené à bien des projets avec l’English National Opera (La Traviata), Opera North (The Turn of the Screw), l’Argovia Philharmonic, le BBC Philharmonic, le Deutsche Bundesjugendorchester, les Sinfonia Lahti et Tampere Philharmonic. Leo McFall a collaboré avec Bernard Haitink, pour la préparation de concerts avec le Chamber Orchestra of Europe, le Chicago Symphony, le Royal Concertgebouw Orchestra et la Philharmonie de Vienne. Il a également été Assistant Conductor du Gustav Mahler Jugendorchester, auprès de Herbert Blomstedt, Christoph Eschenbach, Philippe Jordan et Jonathan Nott.
Le 6 février, LeoMcFall dirigera à Toulouse la Symphonie n° 9 de Franz Schubert, surnommée parfois « La Grande ». Le chef-d’œuvre symphonique testamentaire de l’un des plus grand compositeurs viennois. Il accompagnera également le pianiste invité dans l’exécution du Concerto n° 20 de Mozart.
David Fray © Sumyo Ida Erato
Ce soliste invité n’est plus à découvrir, surtout à Toulouse où il s’est déjà souvent produit en récital ou en concert. Il s’agit du grand pianiste David Fray. Né à Tarbes en 1981, David Fray occupe une place importante dans le panorama de la dynamique génération des jeunes pianistes français. Ses nombreuses récompenses en attestent. Nommé en 2004 « Jeune soliste de l’année » par la Commission des Radios Publiques Francophones, lauréat « Déclic » de l’Association Française d’Action Artistique et « Révélation classique de l’année » par l’ADAMI (Administration des Droits des Artistes et Musiciens Interprètes), il s’est forgé une personnalité musicale forte et spécifique. Son allure de jeune premier, son élégance ne masquent en rien la profondeur de son approche de la musique dans laquelle il s’implique totalement.
Il sera donc le 6 février prochain à Toulouse le soliste du mythique concerto pour piano et orchestre n°20 en ré mineur, K.466, de Mozart. Achevé le 10 février 1785, ce concerto, le seul composé dans cette tonalité par Mozart, est créé dès le lendemain lors d’un concert de souscription. Le compositeur est alors âgé de 29 ans.
Rappelons qu’il sera toujours possible d’assister à distance et gratuitement à ce concert, notamment sur la chaîne YouTube de l’Orchestre.
Serge Chauzy
une chronique de ClassicToulouse
Orchestre National du Capitole