Biarritz – Le Prix littéraire Maison Rouge, première édition

Un couple de toulousains férus d’Art et de Culture, Céline et Guillaume Farré, ont mis en place cet été la première édition du Prix Littéraire Maison Rouge qui a couronné Alexandre Labruffe pour ses Chroniques d’une station service aux Editions Verticales. Initié par un jury d’écrivains, philosophes, photographes – Philippe Djian, Frédéric Schiffter, Frédéric Beigbeder, Diane Ducret, Jean le Gall, Dominique de Saint-Pern, Isabelle Carré, Claude Nori – tous très attachés à Biarritz, le Prix Maison Rouge a été le premier de la rentrée littéraire et a concurrencé les distinctions parisiennes en affichant son indépendance et sa liberté de penser … et de récompenser !

Céline et Guillaume Farré avec Alexandre Labruffe

En plein coeur du quartier impérial de Biarritz, la Maison Rouge abrite des espaces modulables de travail en coworking et des événements et des ateliers sportifs, gastronomiques et culturels. La programmation annuelle fait la part belle à la littérature et aux arts visuels avec les  » Bains de Culture » qui permettent au public de s’inscrire à des ateliers dédiés avec des intervenants de renom – Ecriture avec Philippe Djian, Photographie avec Claude Nori ou encore Philosophie avec Frédéric Schiffter … Qui dit mieux ?

Lors de la cérémonie de remise du Prix Littéraire le 20 août, j’ai pu discuter primo-roman, roman et écriture avec les membres de ce G7 Littéraire. Jean Le Gall sort son nouveau roman ces jours-ci et L’Ile introuvable reçoit un bel accueil tandis que le philosophe et essayiste Frédéric Schiffter sortira son prochain ouvrage, Jamais la même vague, le 8 janvier chez Flammarion

Dans ses Chroniques d’une station service, Alexandre Labruffe met en scène un anti-héros pompiste qui combat l’ennui en multipliant les intrigues et les départs de feu qui s’éteignent tout seuls dans son commerce en panne de sens – et d’essence très certainement !

«Je me dis que si la station-service explosait par accident, si je mourais sur mon lieu de travail et qu’un archéologue découvrait, dans cent ans, sur les ruines de son chantier, les morceaux de mon squelette d’athlète, mon crâne atypique, ma gourmette en or, à moitié calcinée, agrégée de pétrole et d’acier, il me déclarerait trésor national et je serais exposé au musée des Arts premiers.» 

Dans sa pompe à essence de la banlieue de Pantin, Beauvoire est au poste d’observation idéal  pour scruter l’apparente inertie du quotidien.

Parmi les livres en lice, je vous parlerai très bientôt de La Chaleur de Victor Jestin et de Tour d’ivoire de Patrice Jean qui ont également séduit le jury du Prix Maison Rouge.