Pour son concert du 30 octobre prochain, l’Orchestre national du Capitole invite l’un des grands artistes de notre temps, le pianiste français Philippe Bianconi. Sa dernière venue dans ce cycle symphonique remonte à juin 2008. Sa connaissance et son amour du répertoire romantique augurent d’une belle soirée avec le Concerto de Robert Schumann. Il sera en compagnie du tout jeune chef d’orchestre israélien Lahav Shani pour sa première apparition à Toulouse. A la fois pianiste et chef d’orchestre, Lahav Shani est appelé à diriger de grandes formations internationales. Pour cette soirée placée sous le signe du lyrisme, il nous livrera sa vision du compositeur soviétique Serge Prokofiev, avec l’ouverture de son opéra Guerre et Paix et sa brillante Symphonie n°5, au puissant souffle épique.
Le grand pianiste français Philippe Bianconi
Depuis sa médaille d’argent au Concours Van Cliburn, Philippe Bianconi émeut public et critiques par ses prestations, aussi bien en récital qu’avec orchestre et en musique de chambre. Il se produit dans les plus grandes salles d’Amérique du Nord et d’Europe, ainsi qu’au Japon, en Chine et en Australie. Il joue aux côtés d’orchestres prestigieux, sous la direction de chefs tels Lorin Maazel, Kurt Masur, Christoph von Dohnanyi, James Conlon, Marek Janowski, George Prêtre ou Yakov Kreizberg. Il privilégie également la forme plus intime de la musique de chambre. Philippe Bianconi vient d’être nommé Directeur du Conservatoire américain de Fontainebleau, qui compte parmi ses professeurs passés et présents d’éminentes personnalités comme Maurice Ravel, Marcel Dupré, Robert et Gaby Casadesus, Henri Dutilleux ou Betsy Jolas.
Le grand pianiste sera donc le soliste de l’unique concerto de Schumann pour cet instrument. En 1841, Schumann écrit une Phantasie pour piano et orchestre, conçue selon ses propres termes comme « un juste milieu entre symphonie, concerto et grande sonate ». C’est cette Phantasie qui deviendra, quatre ans plus tard, le premier mouvement de son concerto. En 1845 en effet, il y greffe un Intermezzo et un finale, ses éditeurs trouvant un concerto plus commercialisable qu’un simple Allegro. L’œuvre fut créée à Dresde le 4 décembre 1845 par Clara, l’épouse du compositeur, au piano, puis reprise à Leipzig, le 1er janvier 1846, sous la direction de Felix Mendelssohn.
Le jeune chef d’orchestre et pianiste israélien Lahav Shani – Photo Marco Borggreve –
Né en 1989 à Tel Aviv, le chef d’orchestre et pianiste israélien Lahav Shani reçoit en 2013 le Premier prix du prestigieux Concours international de direction d’orchestre Gustav Mahler de Bamberg. Suite à ce concours, il inaugure la saison 2013/2014 de l’Orchestre philharmonique d’Israël avec sept concerts à Tel Aviv, Jérusalem et Haïfa. L’étroite relation qu’il entretient avec cet orchestre a débuté en 2007, lors de son interprétation comme soliste du 1er Concerto pour piano de Tchaïkovski sous la baguette de Zubin Mehta. Elle se poursuit en 2010 lorsqu’il rejoint Zubin Mehta et l’orchestre en tournée en Asie, tournée à laquelle il participe comme pianiste soliste, assistant du chef d’orchestre et contrebassiste. En 2013, il débute en Chine en tant que pianiste puis en tant que chef d’orchestre, à la tête de l’Orchestre symphonique de Shenzhen. Il remplace avec succès Gustavo Dudamel à la tête de l’Orchestre symphonique de Bamberg pour trois concerts. Il dirige depuis les orchestres les plus prestigieux du monde.
La Cinquième symphonie en si bémol majeur, opus 100 de Serge Prokofiev que dirigera à Toulouse Lahav Shani date de 1945. Elle est la plus vaste et par certains aspects la plus grandiose de ses sept symphonies. Il s’agit là d’une œuvre « patriotique » et « de guerre » qui célèbre la victoire contre l’Allemagne nazie.
Serge Chauzy
une chronique de ClassicToulouse
Renseignements, détail complet de la saison et réservations : http://onct.toulouse.fr/
Programme du concert du 30 octobre 2015 à 20 h à la Halle aux Grains de Toulouse
* S. Prokofiev
– Ouverture de Guerre et Paix
* R. Schumann
– Concerto pour piano et orchestre en la mineur
* S. Prokofiev
– Symphonie n° 5 en si bémol majeur, opus 100
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