Les Abattoirs exposent dans le cadre du Printemps de septembre 2011 des oeuvres pour la plupart abstraites dont le fil conducteur est une exploration de la Toile. Qu’est-ce que la Toile en tant que support ? Qu’est-ce qu’on en fait ? Plus largement, on interroge l’œuvre en 2 dimensions (avec plus ou moins de relief), l’objet « tableau », l’art pictural, ce grand champ de l’histoire de l’Art.
Tout n’est que simplicité, harmonie de couleurs, mouvement, invitation à la contemplation…
La Toile comme support
On peut décider comme Sergej Jensen que le support est essentiel et envisager l’œuvre uniquement via la Toile. L’artiste s’intéresse à sa trame, plus ou moins épaisse, à sa couleur brute révélant son statut de tissus.
Et puisque la Toile peut se suffire à elle-même, pourquoi ne pas juxtaposer deux toiles de couleurs différentes ou se servir de la toile comme arrière-plan sur lequel on ajoutera quelques traînées de peinture bleu-pâle.
Pour d’autres artistes, le support n’est pas essentiel. Chez Chris Johanson, il disparaît au profit de la force du motif. Support peint, feuille de papier A4 ou affiche 3X4, la toile s’absente débordée par un motif qui fuit son centre.
Chez Christopher Wool, c’est la reproduction de l’œuvre peinte qui évacue la Toile puisque l’affiche de la peinture se pose également en œuvre d’art.
On peint, on projète (Fredrik Vaerslev), on colle (Alex Hubbard), on assemble (Isa Genzken), on emprisonne la peinture (Alex Hubbard).
Une 2e toile à maille plus large, comme un filet, est posée par-dessus la première. Elle est recouverte d’une peinture vive plus ou moins raclée selon un procédé qui
Anne Dargenton
A retrouver sur Jardins Mentaux
On occupe pleinement ou non l’espace de la Toile (Joe Bradley et Sergej Jensen).