Pour son prochain concert, l’Orchestre national du Capitole retrouve à sa tête le chef américain Joseph Swensen avec lequel il a tissé des liens étroits. Ses interprétations des compositeurs autrichiens Gustav Mahler et Anton Bruckner figurent parmi les moments forts des saisons de l’Orchestre. Pour sa nouvelle venue à Toulouse, le chef dirigera la Symphonie n°7 d’Anton Bruckner (1824-1896), véritable hommage à Richard Wagner, d’une intensité lyrique extrême. Sous sa baguette, le nouveau prodige du violon, Itamar Zorman se confrontera à un monument du répertoire symphonique, le Concerto pour violon n°2 de Felix Mendelssohn (1809-1847) qu’il a choisi pour son premier concert en France
Le chef d’orchestre américain Joseph Swensen – Photo Jean-Baptiste Millot –
Né en 1960 aux États-Unis, Joseph Swensen est chef honoraire du Scottish Chamber Orchestra dont il a été chef principal de 1996 à 2005. Avant de se consacrer à la direction, Joseph Swensen a effectué une grande carrière de violoniste. Récemment, il a repris son violon et donné plusieurs concerts en tant que chef et soliste. Également compositeur, son orchestration du rare Trio op. 8 de Brahms (version 1854), intitulée Sinfonia in B, est interprétée pour la première fois en Europe et aux États-Unis durant la saison 2007/2008. En 2009, sa Symphonie pour cor et orchestre « Le feu et la rose » a été créée par le Scottish Chamber Orchestra.
La symphonie n° 7 en mi majeur d’Anton Bruckner que dirigera Joseph Swensen est la partition la plus souvent exécutée du compositeur grâce, sans doute, à son incomparable Adagio. Lorsque Bruckner commence à l’écrire en septembre 1881, il le fait avec le pressentiment de la mort de Wagner qu’il vénère. Cette disparition s’est effectivement réalisée en 1883, pendant la composition de cette 7ème symphonie. Le premier mouvement, qui évoque Parsifal est terminé en juillet 1882. Dédiée à Louis II de Bavière, elle est créée le 30 décembre 1884 sous la direction d’Arthur Nikisch. Parfois intitulée Symphonie des trémolos cette symphonie réunit l’essentiel des caractéristiques compositionnelles et spirituelles du compositeur. Elle est l’une des rares a n’avoir subi aucune modification ultérieure.
Le violoniste israélien Itamar Zorman sera le soliste du concerto n° 2 de Mendelssohn – Photo Richard Blinkoff –
Itamar Zorman, le jeune violoniste soliste de ce concert du 23 novembre est né à Tel-Aviv. Installé aux États-Unis, il a intégré la Juilliard School de New York. Lauréat de nombreux prix dont le Concours international Tchaïkovski en 2011, il a reçu par ailleurs la Bourse Avery Fisher et le Prix Borletti Buitoni. Il a été nominé pour le Warner Music Prize décerné en novembre 2015. Itamar Zorman se produit en soliste avec l’American Symphony Orchestra à Carnegie Hall, le Het Gelders Orkest au Concertgebouw d’Amsterdam, le Deutsche Radio Philharmonie, l’Orchestre de Chambre de la radio polonaise, l’Orchestre symphonique de Jérusalem et l’Orchestre philharmonique de Saint-Pétersbourg. Les temps forts de la saison 2014/2015 l’ont vu incluent faire ses débuts en récital à Carnegie Hall, participer au Festival d’été de Copenhague, ainsi qu’à des tournées en Allemagne, en Serbie et aux Pays-Bas. Il apparaît fréquemment en soliste aux côtés d’orchestres et de chefs prestigieux. Chambriste enthousiaste, il est membre du Trio Lyssander et membre fondateur du Israeli Chamber Project avec lequel il se produit en tournée en Israël et en Amérique du Nord, ainsi qu’au Lincoln Center, au Carnegie Hall et au Kennedy Center. Il joue un violon de Pietro Guarneri (1745) en prêt de la collection Yehuda Zisapel. Itamar Zorman sera donc le soliste du célèbre concerto n° 2 de Felix Mendelssohn.
Serge Chauzy
une chronique de ClassicToulouse
Détail des informations, s’adresser à :
Orchestre National du Capitole de Toulouse
– Service location
BP 41408 – 31014
Toulouse Cedex 6.
Renseignements, détail complet de la saison et réservations :
http://onct.toulouse.fr/
Programme du concert du 23 octobre 2015 à 20 h à la Halle aux Grains de Toulouse
* F. Mendelssohn
– Concerto pour violon n°2 en mi mineur, opus 64
* A. Bruckner
– Symphonie n° 7 en mi majeur