L’Orchestre national du Capitole a repris ses activités musicales avec énergie et bonheur. Le mois d’octobre s’avère particulièrement riche en interventions de la formation symphonique notamment à Toulouse même. Le samedi 2 octobre prochain, la Happy Hour retrouve le jeune chef britannique Kerem Hasan et le percussionniste toulousain Aurélien Gignoux, « Révélation soliste instrumental » des Victoires de la musique classique 2021, qui nous avait accordé une interview à cette occasion.
Né à Londres en 1992, Kerem Hasan a étudié le piano et la direction d’orchestre au Conservatoire Royal d’Ecosse. Il a poursuivi ses études à l’Université de musique Franz Liszt à Weimar et à l’Université des arts de Zurich. Dès l’été 2017, il jette les bases d’une carrière internationale très prometteuse en remportant le Nestlé and Salzburg Young Conductors Award. Au cours de la saison 2019-20, il est devenu chef principal de l’Orchestre Symphonique du Tyrol à Innsbruck.
Déjà présent à Toulouse à la tête de l’ONCT lors du concert du 31 octobre au cours duquel il accompagnait le guitariste Thibaut Garcia dans le fameux « Concierto de Aranjuez », il retrouve donc la phalange toulousaine pour diriger cette fois la grande fresque orientalisante Shéhérazade (Suite symphonique op. 35) de Rimski-Korsakov. Il accompagne cette fois le jeune Aurélien Gignoux dans une pièce contemporaine de Philippe Hurel, Quatre Variations.
Aurélien Gignoux, jeune Toulousain de 24 ans, a assisté à son premier concert à la Halle aux grains de Toulouse alors qu’il n’avait pas encore… un an. Ses parents découvrent alors la fascination qu’exerce le pupitre des percussions sur leur fiston. Tout petit encore, il a 4 ans, Aurélien commence à martyriser des casseroles. Papa et maman comprennent enfin et lui offrent un tambour. Le premier pas est fait et s’apparente à un point de non-retour. Aurélien sera percussionniste. Après un master au CNSM de Paris, il a effectué un court séjour Erasmus à Munich. Aurélien se singularise déjà par sa technique certes, mais également par une maturité étonnante à cet âge concernant son domaine instrumental. Il se déclare très heureux de travailler avec des compositeurs d’aujourd’hui afin de faire progresser le répertoire de ses instruments.
Ce sera le cas avec ces Quatre Variations de Philippe Hurel. Né en 1955 à Domfront, Philippe Hurel est un compositeur également directeur artistique de l’ensemble Court-Circuit. Il a étudié au Conservatoire de Paris en composition et en analyse dans les classes d’Ivo Malec et Betsy Jolas. Il a ensuite participé aux travaux de la Recherche musicale à l’IRCAM de 1985 à 1989, et a été pensionnaire de la villa Médicis à Rome de 1986 à 1988.
La suite symphonique de Nikolaï Rimski-Korsakov Shéhérazade a été créée à Saint-Pétersbourg le 3 novembre 1888 dans le cadre des Concerts symphoniques russes. Son argument s’inspire des fameux contes des Mille et une nuits. Cette riche partition est typique du courant musical du XIXe siècle appelé « écoles nationales ».
Serge Chauzy
une chronique de ClassicToulouse
Orchestre national du Capitole