Le bel Ensemble Pygmalion, dirigé par Raphaël Pichon est de nouveau l’invité de la saison Grands Interprètes. Au cours de leur précédente venue à Toulouse, les musiciens, le chœur et leur jeune et talentueux chef avaient abordé les œuvres ultimes de Mozart. Pour son ensemble et un groupe de jeunes chanteurs, il a imaginé un nouveau programme Mozart intitulé Libertà : une balade tous azimuts dans l’univers mozartien qui précède les grands ouvrages lyriques.
Chanteur, chef de chœur et chef d’orchestre, Raphaël Pichon s’est imposé en quelques années au premier rang des musiciens baroques. En 2006, il fonde l’Ensemble Pygmalion qui naît de la réunion d’un chœur et d’un orchestre sur instruments historiques. Il explore avec lui aussi bien les cantates de Bach que la tragédie lyrique. Le répertoire de l’ensemble se veut à l’image des filiations qui relient Bach à Mendelssohn, Schütz à Brahms, ou encore Rameau à Gluck et Berlioz. Pygmalion est depuis le 1er janvier 2014 ensemble en résidence à l’Opéra national de Bordeaux. Il est subventionné par la Direction régionale des affaires culturelles d’Aquitaine et la Ville de Bordeaux et reçoit le soutien d’EREN Groupe, de Mécénat Musical Société Générale, de la Fondation Orange, ainsi que de la Région Ile-de-France. Le chœur de Pygmalion est lauréat 2014 du Prix pour le chant choral de la Fondation Bettencourt-Schueller.
Le nouveau programme que l’ensemble vient présenter à Toulouse réunit un ensemble de pièces vocales datant de la période qui sépare la composition de L’Enlèvement au Sérail de celle de la fameuse trilogie « Da Ponte » : Les Noces de Figaro, Cosi fan tutte, Don Giovanni.
De nombreux airs de concert, considérés comme des esquisses des futurs ouvrages, ainsi que des extraits d’opéras peu abordés, en particulier Lo Sposo deluso (L’époux déçu), L’Oca del Cairo (L’Oie du Caire) ou encore Thamos composent ce nouveau projet. Ces œuvres peu jouées de l’un des compositeurs les plus célèbres de l’histoire de la musique seront pour beaucoup des découvertes.
Outre l’orchestre et le chœur Pygmalion, les chanteurs solistes chargés de divulguer ces œuvres appartiennent à la jeune génération des voix nouvelles. La soprano norvégienne Mari Eriksmoen, la soprano australienne Siobhan Stagg, la mezzo-soprano française Adèle Charvet, le ténor néerlandais Linard Vrielink, le baryton américain John Chest et la basse argentine Nahuel Di Pierro témoignent de la richesse et de l’implication des écoles de chant internationales.
Redécouvrir Mozart, que voici un beau défi !
Serge Chauzy
une chronique de ClassicToulouse
Billetterie en Ligne des Grands Interprètes