Pour son concert du 8 novembre prochain, l’Orchestre national du Capitole et son directeur musical Tugan Sokhiev présentent un programme original et novateur, réunissant deux compositeurs du XXème siècle aux visions poétiques : le Britannique Gustav Holst et le Français Henri Dutilleux. Le soliste invité est le jeune et talentueux violoncelliste Victor Julien-Laferrière.
C’est d’ailleurs le violoncelle qui ouvrira le concert avec une œuvre emblématique du grand Henri Dutilleux, disparu en 2013 à l’âge vénérable de 97 ans. Tout un monde lointain… est en effet un concerto pour violoncelle composé par Henri Dutilleux de 1967 à 1970. Le titre est emprunté à un vers du poème La Chevelure, extrait du célèbre recueil Les Fleurs du mal de Charles Baudelaire : « Tout un monde lointain, absent, presque défunt / Vit dans tes profondeurs, forêt aromatique ! ». Chacun des cinq mouvements contient également en exergue quelques vers extraits de ce recueil, même s’il ne s’agit nullement d’une illustration directe du poème. De langage atonal, il fait partie des chefs-d’œuvre de la musique du XXème siècle et reste largement accessible de par son caractère poétique et onirique, comme un prolongement de la musique de Debussy. L’œuvre a été créée le 25 juillet 1970 au festival d’Aix-en-Provence par Mstislav Rostropovitch et l’Orchestre de Paris sous la direction de Serge Baudo.
Le soliste du concert du 8 novembre, Victor Julien-Laferrière, né en 1990, fait partie de la jeune génération des violoncellistes français. Nominé aux Victoires de la Musique Classique 2013 dans la catégorie « Révélation Soliste Instrumental », il a commencé l’apprentissage du violoncelle avec René Benedetti. Il a ensuite étudié au Conservatoire de Paris avec Roland Pidoux avant de se perfectionner aux côtés d’Heinrich Schiff à l’Université de Vienne. Premier Prix du Concours International du Printemps de Prague 2012, Victor Julien-Laferrière se produit fréquemment avec de grands orchestres internationaux. Invité régulier de l’Auditorium du Louvre, la Cité de la Musique et la Salle Gaveau à Paris, il joue également dans toute l’Europe lors de manifestations telles que les Sommets Musicaux de Gstaad, les festivals de Kuhmo (Finlande), Berne, de l’Autunno Musicale di Caserta (Italie) ou encore du Ticino Musica à Lugano.
La seconde partie du concert sera consacrée au grand poème symphonique de Gustav Holst Les Planètes (The Planets). Il s’agit là d’une œuvre pour grand orchestre à laquelle le compositeur britannique doit sa notoriété. Ecrite entre 1914 et 1917 et créée à Londres le 29 septembre 1918, sous la direction d’Adrian Boult, l’œuvre est composée de sept mouvements correspondant chacun à une planète du système solaire exprimée selon une vision astrologique. S’ouvrant sur « Mars, celui qui apporte la guerre (Mars, the Bringer of War) » et se refermant avec « Neptune, le mystique (Neptune, the Mystic) », cette partition rutilante mêle habilement héroïsme et impressionnisme.
Ces deux œuvres, dirigées par Tugan Sokhiev, permettent à un grand orchestre comme l’Orchestre national du Capitole de briller de tous ses feux.
Serge Chauzy
une chronique de ClassicToulouse
Billetterie en Ligne de l’Orchestre National du Capitole
Orchestre National du Capitole
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