En été, rares sont les artistes à accompagner leurs films dans les salles françaises. Belle exception le 10 juillet, à l’ABC de Toulouse, avec Alex Lutz, qui, coiffé de sa casquette de réalisateur, viendra présenter « Connemara », adapté du roman à succès de Nicolas Mathieu.
Mélanie Thierry et Bastien Bouillon dans « Connemara ». Photo Studio Canal
Brillant comédien, Alex Lutz est également un réalisateur estimable. On lui doit notamment « Guy », portrait saisissant d’un vieux chanteur à la dérive (2015) et « Une nuit », plongée dans une passion amoureuse brûlante (2023). Le voici de retour derrière la caméra avec « Connemara », adaptation d’un roman de Nicolas Mathieu, auteur chouchou des médias et du public depuis son Goncourt obtenu pour « Leurs enfants après eux » en 2018. Quelques mois après que ce dernier devienne un film, nettement moins triomphal que le livre, voici donc une nouvelle chronique sociale d’une grande âpreté portée à l’écran. On y suit le retour compliqué d’Hélène dans ses Vosges natales. Issue d’un milieu modeste, la quadragénaire, jouée magnifiquement par Mélanie Thierry, a connu une belle réussite professionnelle avant qu’un sévère burn-out vienne réduire à néant sa carrière. Elle quitte donc Paris avec sa famille, pensant retrouver une certaine sérénité dans une petite ville, entre Nancy et Epinal. Elle croise par hasard Christophe, le bel hockeyeur des années lycées et en tombe à nouveau amoureuse, au risque de ruiner le précieux équilibre de vie qu’elle recherche. L’amant est interprété par Bastien Bouillon, déjà à l’oeuvre, dans un rôle quasi similaire, dans « Partir un jour », joli succès depuis sa présentation en ouverture du Festival de Cannes. Espérons que cette proximité de scénario ne viendra pas nuire à l’accueil de ce « Connemara » plutôt sombre, dont le titre doit évidemment beaucoup à la fameuse chanson de Michel Sardou.
Avant-première de « Connemara », en présence d’Alex Lutz, jeudi 10 juillet à 20h15, à l’ABC (rue Saint-Bernard), Toulouse. Sortie nationale mercredi 10 septembre.
