Lads, un film de Julien Menanteau
Le film qu’il ne faut absolument pas laisser passer, pour au moins deux raisons : le thème et la découverte d’un surprenant jeune acteur.

Marco Luraschi – Crédit : Gloria Films production
Ethan, à l’évidence, a fait quelques bêtises car le voilà libéré sous bracelet électronique. Il a trouvé un job : lad dans une écurie de steeple-chase. Le lad est un ouvrier des écuries hippiques. Son rêve est de devenir jockey. A peu près 1% des prétendants parvient à réaliser son rêve. Mais voilà, Ethan a la passion du cheval et les responsables de l’écurie, Suzanne (Jeanne Balibar) et Hans (Marc Barbé) s’en aperçoivent vite. Sur la route d’Ethan se dresse Lucas (Phénix Brossard), il était là avant lui et doit, normalement, endosser la casaque tant convoitée.
Au travers de ce qui peut ressembler à un docu-fiction tant le scénario est documenté, ce sont les dessous pas brillants de ces fameuses écuries, propriétés pour la plupart de princes arabes. Le steeple-chase est la course la plus dangereuse car les chevaux doivent passer des obstacles. La foule se presse devant les plus périlleux… Hommes et bêtes sont pesés dans un commun destin : gagner. Sinon… Parfois la tentation est grande de forcer la chance, quitte à sacrifier l’un ou l’autre. Ajoutez à cet univers idyllique une concurrence féroce entre lads et jockeys et vous avez l’essentiel, ou presque, de ce film palpitant et révélateur d’un milieu peu fréquentable. Presque car dans ce film, Julien Menanteau nous présente une pépite : le jeune Marco Luraschi. C’est lui Ethan, ce jeune homme dont le père est loin d’être un exemple. La course va-t-elle le sauver d’un engrenage fatal ? Dans tous les cas, ce film nous fait découvrir un comédien hors pair avec une aura incontestable et que l’on rêve déjà de voir dans un autre film. Parfois le talent n’a pas besoin de beaucoup d’espace pour s’exprimer : un regard, un geste, un silence suffisent pour tracer le portrait d’un personnage. Encore faut-il savoir le faire. Chez Marco Luraschi, l’exercice relève du naturel ! C’est ce que l’on appelle une belle rencontre.