En ces temps où la recherche scientifique et l’intelligence artificielle peuvent donner le vertige, Éric Brouet imagine un monde où l’on aurait trouvé l’algorithme permettant de prédire avec une quasi-certitude la date de la mort de tout un chacun.
L’originalité de son approche du sujet universel de la mort consiste à l’aborder d’un point de vue purement factuel et daté, et non sans un certain humour, jouant sur les clichés philosophiques de « l’apprendre à mourir » et de sa dimension toujours plus ou moins tragique. Le jeu consiste à évaluer les comportements humains face à la connaissance de la date de sa mort.

Éric Brouet © Leonora Baumann
Et si vous pouviez connaître la date de votre mort ?
« Fin(s) » raconte l’histoire de sept personnes qui se retrouvent impliquées dans une expérience orchestrée par l’entreprise Gaya-Gaya, capable de déterminer la date de la mort de n’importe qui grâce à un algorithme complexe.
Les sept cobayes, qui ont tous un parcours et une personnalité distincts, n’ont rien en commun, si ce n’est qu’ils ont accepté de connaître la date de leur mort en échange de la réalisation de tous leurs désirs. Ce qui semblait être une expérience scientifique neutre se transforme rapidement en une lutte psychologique intense. La pression de connaître leur fin, plus ou moins imminente, révèle la vraie nature de chacun des participants, les conduisant à des comportements extrêmes.
À travers ce récit se lit une réflexion sur la nature humaine, la mort, et l’impact que l’inéluctable fin peut avoir sur les choix et les priorités de chacun. Le roman pose des questions sur l’éthique et les limites de la science, et explore les conséquences de la connaissance de sa propre fin.
Extraits
« Depuis que l’homme a une conscience, il sait qu’il va mourir. Ce qui, il faut bien l’avouer, gâche parfois un peu nos weekends ».
« À titre tout à fait personnel, puisqu’on me le demande : connaître la date de ma mort a été crucial ; si ça n’avait pas été le cas, je mourrais dans sept mois et un jour sans avoir réellement vécu, sans rendre à la vie sa valeur, sans vivre cette vie, mais en la regardant passer sans essayer de comprendre, de me comprendre, de vous comprendre. »
L’auteur
Né en 1961 dans les Pyrénées-Atlantiques, Eric Brouet vit à Barbaira, dans le sud de la France. Dramaturge et poète, il publie les recueils Persistance et Prise de position, qu’il présente lors de lectures théâtralisées. Plusieurs de ses pièces de théâtre ont été mises en scène dont À quoi pensent les miroirs, Le Bonheur du jour et Femme, femme(s). En 2022 paraît son premier roman, Un possible amour, aux éditions belges Bozon2X, suivi de Ernest (n’)est (pas) mort (road movie psychanalytique) en 2024 aux éditions Il Est Midi. Fin(s) est son troisième roman.
Éric Brouet, sera présent le samedi 12 avril à 15h à la librairie Gibert de Toulouse.
Éditions Metropolis
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