Le 8 octobre, l’Orchestre national du Capitole s’associe au Festival international Toulouse les Orgues. La formation symphonique toulousaine invite de nouveau à sa tête le chef d’orchestre français Fabien Gabel. L’organiste Henri-Franck Beaupérin est le soliste de la soirée. Un riche programme musical explore un répertoire rare et coloré dans lequel le personnage de Salomé tient un rôle particulier.
Né à Paris dans une famille de musiciens, Fabien Gabel a étudié la trompette à la Hochschule de Karlsruhe puis au Conservatoire National Supérieur de Paris dont il obtient le Premier Prix en 1996. Il s’est perfectionné à la direction d’orchestre aux côtés de David Zinman, au festival d’été d’Aspen, Colorado. Il a reçu les conseils d’Armin Jordan et a travaillé en collaboration étroite avec Sir Colin Davis et Bernard Haitink, mais aussi aux côtés de Paavo Järvi.
Il a fait ses débuts internationaux en 2004 en remportant le concours Donatella Flick à Londres. Il est devenu alors assistant de Sir Colin Davis et Bernard Haitink au London Symphony Orchestra et par la suite assistant de Kurt Masur à l’Orchestre National de France. Reconnu comme l’une des étoiles de la nouvelle génération de chefs d’orchestre internationaux, Fabien Gabel est régulièrement invité par des orchestres de premier rang en Europe, en Amérique du Nord, en Asie et Océanie, et est directeur musical de l’Orchestre Symphonique de Québec depuis septembre 2012.
Il dirigera à Toulouse des œuvres de Engelbert Humperdinck (l’ouverture de son ouvrage Königskinder), Franz Liszt, Richard Strauss et Florent Schmitt. La Danse des sept voiles de l’opéra Salomé, de Richard Strauss, et le poème symphonique La Tragédie de Salomé de Florent Schmitt évoqueront donc le même personnage biblique. L’organiste Henri-Franck Beauperin sera donc le soliste de l’œuvre de Liszt : Fantaisie et Fugue sur « Ad nos, ad salutarem undam ». L’œuvre est dédiée à Giacomo Meyerbeer, compositeur de ce choral qu’il incorpora dans l’acte I de son opéra Le Prophète, sur lequel Liszt basa plus tard sa composition pour orgue.
Après avoir été l’un des derniers disciples de Gaston Litaize, Henri-Franck Beaupérin a étudié auprès de Michel Chapuis, Olivier Latry, Michel Bouvard, Loïc Mallié et Jean-Claude Raynaud au conservatoire de Paris et complété sa formation auprès de Jean Boyer, Louis Robilliard, Thierry Escaich, Ton Koopman et Jean Guillou. Lauréat des concours internationaux de Tokyo et Lahti, Prix d’Improvisation au concours Franz Liszt de Budapest, il a reçu en 1995, à l’unanimité du jury, le Grand Prix d’interprétation du premier Concours International de la Ville de Paris. Vivement intéressé par la facture d’orgues et son devenir, il est le concepteur de “Gulliver”, orgue modulaire assisté par ordinateur qui sera utilisé lors de ce concert du 8 octobre. Cet instrument, véritable orgue à tuyaux transportable en tous lieux et accessible au plus proche du public, préfigure de nouvelles formes de concerts et une approche musicale novatrice.
La découverte musicale et instrumentale est à l’ordre du jour de ce concert.
Serge Chauzy
une chronique de ClassicToulouse
Orchestre national du Capitole • Toulouse les Orgues