La gastronomie ne vit pas sa meilleure année. Les scandales d’agressions sexuelles ayant conduit (selon le communiqué de sa femme) au suicide du chef de Dersou et du Cheval d’Or Taku Sekine, ont mis le mondo gastro parisien en ébullition. Guy Martin ? les autres… Vaste sujet, je ne prendrai pas le risque de m’y attaquer.
Le covid, qui est entre toutes les lèvres, fermera ? fermera pas ? Chaque restaurateur le vit au jour le jour avec comme meilleure amie bien collante la dose de stress qui va avec. Balthazar Gonzales vient de refermer son Hedone par précaution avant qu’on le lui ordonne après qu’un cas de covid ait été décelé au sein de son équipe. C’est le lot de tous et continuer à aller de l’avant dans ses conditions, avec en permanence l’épée de Damoclès qu’une fermeture prochaine représente, pas facile. On le lit, on ne le fait peut-être pas mais il est plus important que jamais de soutenir tout le commerce (restaurants mais pas que) en ce moment.
On va parler de choses plus gaies, le covid est déjà partout, pas besoin d’en remettre une couche ici.
Nicolas Brousse et sa compagne Caroline Salamone ont ouvert Cartouches dans le quartier Saint Aubin (en passe de devenir Le quartier du bon manger). Exit Marius, l’avant Marius, la boulangerie, le couple s’est recentré sur lui-même et cela donne une adresse où il fait bon vivre. Décoration de goût, carte des vins à boire jusqu’à plus soif, sourire de la patronne, patron débonnaire, on s’y sent bien !, Et on y mange bien surtout.
Si Nicolas Brousse a toujours été assez discret sur le sujet contrairement à beaucoup qui annonce le label qualité de chaque produit presque jusqu’à la semence, il est pourtant un fervent défenseur de son terroir Audois. La plupart des fruits et légumes servis viennent du potager familial, les fromages de producteurs ou de l’un de nos meilleurs fromagers et la viande, quand on sait que l’un de ses brillants copains n’est autre qu’Hervé Sancho (MOF boucher à Bagnères de Bigorre), on ne se fait pas trop de soucis sur sa provenance. Bref j’y ai mangé pèle mêle un duveteux filet de saumon façon okonomiyaki, une vaillante blanquette de veau presqu’aussi bonne que celle de ma mère, une terrine de pot au feu relevée de pickles de girolles ou encore une crème de betterave agréablement boostée de haddock. A l’image du chef, généreux et gourmand. J’y reviendrai.
Florent Boisseau lui, tient les fourneaux de Cécile, place des Carmes, associé aux anciens de la Popote. Ancien de l’Amphitryon (Des Roses et des Orties aujourd’hui), d’Ô Saveurs et de l’Equilibre à Balma, il envoie des assiettes plutôt en joie et bien efficaces, le succès de l’adresse ne viendra pas me contredire. Terrine canaille en guise de mise en appétit, toujours plaisante la terrine surtout quand elle tient bien la route. Entrée un peu trop dans le sucré/salé/gras pour moi, j’aurais aimé plus de contrastes sur la soupe froide de pomme de terre, magret, pickles, le sucre l’emportait trop mais c’est une affaire de palais, j’imagine que ça plait. J’aurais pu rencontrer le même inconvénient sur le veau au barbecue, fenouil orange et jus de viande à l’olive mais force est de constater que l’équilibre l’emportait, très bon, comme le dessert. 22 balles le midi, c’est pas volé, service avenant en prime on est bien.
Petit bémol sur l’ouverture du Panache rue des Filatiers. On retrouve aux fourneaux Alexis Gonzales que je suis depuis ses débuts à la Pente Douce, passé également chez Franck Renimel et dernièrement chez Balthazar Gonzales (Hedone), la cuisine envoyée ce soir là était assez brouillonne, fébrile. Il a toutes les cartes en main pour nous faire plaisir alors on va mettre ça sur le compte de la pression de l’ouverture, de sa première place de chef et ça devrait le faire quand il sera bien installé dans son statut ! Sinon quelques quilles bien buvables (Julian de la cave Des Bouchons, hot spot du bien boire du côté de Lardenne s’en occupe) et un accueil sympa ! La suite au prochain épisode.
Balthazar Gonzales, notre étoilé 2020, a lui profité du confinement pour refaire son Hedone. Exit la table unique et le bar (snif), dorénavant chacun à sa table ! L’assiette quant à elle est toujours aussi précise, les produits toujours au top du top, bref encore un très bon diner !
La Promenade à Verfeil dont je vous ai bien sûr déjà fait les éloges ici a déménagé dans un lieu enfin digne de sa cuisine, je vous en dirai plus bientôt, j’y vais déjeuner prochainement.
En lieu et place d’Ange et Démon, l’énigmatique « gastro » du quartier Saint Etienne, on trouve maintenant Barbaque. Sur un déjeuner nous fut servi un petit pâté croûte « tomate farcie »… Pourquoi pas ? C’était même correct en fait. Suivirent un bel onglet et de majestueuses frites accompagnés de béarnaise et d’une sauce aux échalotes, final profiteroles. Tout ça arrosé d’un petit rouge des frères Soulier et ce constat : Le bonheur ne tient pas à grand-chose, juste à une simplicité bien roulée !
Sinon Solides à rouvert sur ses horaires habituelles (du mardi soir au samedi).
Le Bistrot Garonne accueille maintenant à l’apéro et vu le spot, ça devrait être pris d’assaut dés que le soleil reviendra, jolie carte de tapas.
Manuel a offert une terrasse à son Bacaro, bien vu pour une des plus belles cartes des vin de Toulouse !
Hors restauration et sans pignon sur rue, plusieurs projets très intéressants ont vu le jour dans la Boulangerie, le fromage (laiterie Toulousaine) ou encore la pâtisserie (Magdala), j’en passe bien sûr mais je vais essayer d’en faire le tour pour un petit recap ! d’Ici là, faites bien attention à vous hein !!!! A+
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