Brice Torrecillas
Voilà à nouveau un auteur figurant dans cette série dont la demeure est située au bout d’une voie sans issue. Négligeons ce second degré un peu facile et voyons-y plutôt une situation géographie stratégique, à l’abri du tumulte d’un centre-ville, et recherchée par la plupart des personnes dont l’occupation principale est d’écrire. Située dans la campagne toulousaine, sur ces coteaux que balaye énergiquement le Vent d’autan, la maison de Brice Torrecillas se dévoile dès le portail d’entrée franchi. Dominant la bâtisse, un cèdre bleu offre son ombre protectrice à une bonne partie du bâtiment. C’est bien de tranquillité dont il est question ici, du calme propice à la concentration.
L’auteur multicarte multiplie les activités, parfois au détriment de l’écriture de ses propres romans ; enseignant dans un lycée professionnel, il l’est aussi dans une école de journalisme, il écrit pour la presse magazine et anime régulièrement des rencontres littéraires. Depuis l’avènement de l’ordinateur portable, c’est dans une position plutôt décontractée que l’auteur de La confession travaille, d’habitude. Au creux du canapé du salon, calé par deux confortables coussins.
Pour les travaux qui nécessitent de la documentation à portée de main ou tout simplement pour fuir l’agitation familiale de l’étage, une pièce dédiée à l’écriture sert de refuge au rez-de-chaussée. L’auteur d’origine tarnaise trouve parfois l’endroit déjà occupé par un très beau Devon rex, un chat au corps très fin et aux oreilles un peu trop grandes pour lui. De son nom Néfertiti, elle se retrouva vite rebaptisée Titi par sa nouvelle famille, gagnant un foyer mais perdant au passage un peu de sa noblesse.
Lors de l’achat de la maison par Brice et sa femme Anne, le bureau en bois a échappé au déménagement. En effet, la fille de l’ancien propriétaire, au moment de la vente, à proposé aux acheteurs de reprendre le meuble avec la maison, car son père, homme féru de littérature, aurait été enchanté de savoir qu’il allait désormais servir à l’écriture.
Sur les étagères la photographie d’une petite fille se détache, le portrait d’Anne, la femme de Brice, à qui son cinquième roman Ceux qui s’aiment est dédié, et dont l’écriture même est une évocation romancée de cette photo. L’amour qui perdure en est le sujet, à l’image de son couple, ainsi que celui que Brice Torrecillas entretient avec les mots.
Texte & photographies Jean-Jacques Ader
Dernière publication « Ceux qui s’aiment » aux éditions du Rocher (2018)
Page Facebook « Brice fait des phrases » https://www.facebook.com/bricefaitdesphrases/
Vos Librairies à Toulouse Métropole