Depuis le Théâtre Mariinsky de Saint-Petersbourg, et en DIRECT, le jeudi 11 février au CGR Blagnac, 20h, vous assisterez au tout premier ballet filmé en 3D, un Casse-Noisette dansé sur une chorégraphie de Vasily Vainonen, dans cette production historique et traditionnelle, somptueusement mise en lumière sur grand écran. Ce ballet de Tchaïkovski, alors chorégraphié et mise en scène par Marius Petipa à sa création, livret d’Ivan Vsevolojski et Marius Petipa, est en trois actes pour une durée totale de 2 heures.
Directeur artistique et Directeur général du Théâtre Mariinsky, Valery Gergiev n’hésite pas à prendre la baguette – ou plutôt cette sorte de “cure-dent“ qui lui sert de baguette !! pour diriger dans son théâtre des partitions de ballet, véritables piliers du répertoire. La magnificence des décors et costumes se rajoute à celle de l’orchestre, une des plus vieilles institutions musicales de Russie, et bien sûr à celle du corps de ballet.
« Dans Casse-Noisette, Tchaïkovski révèle un nouveau thème en musique, le thème de l’enfance…C’est un thème difficile pour la scène, et le musicien a vu dans le projet du français Petipa, non pas une féerie fantastique, efficace et étonnante, qui aurait seulement des points communs avec la source littéraire d’Hoffmann, mais un ouvrage sérieux, au contenu profond.
Non seulement l’esprit de l’enfant y est révélé, avec la vision particulière de ce qui l’entoure, mais aussi un tournant décisif, une période de changements et de transformations chez celui qui est au seuil de l’adolescence, une nouvelle découverte du monde, de ses joies et de ses inquiétudes, et avant tout, une énorme confiance dans le bonheur. Cette signification psychologique cachée devint le contenu de la musique. » Julia Rozanova
Alina Samova sera Clara (Masha) tandis que le Prince est dansé par Vladimir Skhialov
Acte 1 – 30’
Acte 2 – 22’
Entracte
Acte 3 – 52’
Un ballet féérique, tradition de Noël exige ! Il fut créé le 18 décembre 1892 !!
Une petite fille, Clara, reçoit à Noël un joli casse-noisette en bois, qui a la forme d’un petit bonhomme. La nuit, les souris attaquent les jouets et Clara défend ses cadeaux avec vigueur. Le casse-noisette se transforme alors en prince charmant, et entraîne Clara dans son royaume, le royaume des sucreries. La fée Dragée organise de grandes fêtes pour recevoir les deux visiteurs; de nombreux numéros de danses se succèdent devant eux, exécutés par tous les sujets de ce royaume magique et merveilleux…
Casse-Noisette, c’est une merveilleuse histoire de Noël où des jouets prennent vie pour emporter un enfant dans des pays enchantés. Ballet en deux actes, ou trois, si l’on met à part l’épilogue, c’est aussi le formidable – et dernier – chant de vie, de joie, et d’émerveillement d’un homme, Piotr Ilyitch Tchaïkovski, angoissé, tourmenté, accablé de problèmes et que la mort va emporter l’année suivante.
«Il n’y a rien de plus vrai au monde que cette folle et poétique histoire d’Hoffmann intitulée Casse-Noisette. C’est la vie intellectuelle de l’enfant prise sur le fait. J’en aime même cette fin embrouillée qui se perd dans le monde des chimères.» George Sand, Histoires de ma vie, 1847-1855.
Le 6 décembre 1892, il gèle sûrement à pierre fendre à Saint-Pétersbourg. Cela n’empêchera, ni le tsar et toute la famille impériale, ni le public d’assister à la “première“ du nouveau ballet du compositeur. Surtout que, trois ans auparavant, son dernier La Belle au bois dormant a rencontré un immense succès. C’est ce triomphe qui amène son auteur et le chorégraphe Marius Petipa à se lancer dans un nouveau projet. Ce dernier ne rencontrera pas, dans un premier temps, un succès aussi retentissant que la beauté de la musique pourrait le laisser croire. Il faudra attendre quelques décennies pour qu’il obtienne enfin l’admiration qu’il mérite. Il est aujourd’hui un des ballets les plus joués et certainement un des plus appréciés du public, petits et grands.
La trame s’appuie sur la version initiale d’un thème tiré d’une féerie de E.T.A. Hoffmann, le Casse-Noisette et le Roi des Souris (ou rats !), (1816) et sur la version française d’Alexandre Dumas (1845). La première, plutôt inquiétante, la deuxième, un peu trop édulcorée, il n’empêche que, note après note, le chef-d’œuvre du genre va prendre corps. Etonnant paradoxe alors que cette musique pétrie de fantaisie et de vie, de légèreté, de féerie, ait pu jaillir d’un esprit alors si torturé.
On peut citer encore ce que pensait de Casse-Noisette, l’étoile des Ballets russes, la grande ballerine russe Tamara Platonova Karsavina, née en 1885, lors d’une conférence de presse donnée aux élèves de la Royal Ballet School de Londres, un certain 19 mai 1978 : « Dans le cas de La Belle au bois dormant ou de Casse-Noisette, une circonstance supplémentaire transforma ces ballets en chefs-d’œuvre éternels : la musique de Tchaïkovski. Le contact étroit avec l’œuvre de ce grand compositeur ouvrit de nouvelles perspectives dans la chorégraphie de Petipa. La musique cessa d’être un simple accompagnement des danses pour devenir leur inspiratrice. C’est là que réside peut-être l’explication de l’absence, dans les ballets antérieurs de Petipa, d’une telle diversité de caractères, de nuances de sens si subtiles dans les mouvements et d’une traduction si inspirée de la musique en langage gestuel.…La chorégraphie de Petipa se développe selon les mêmes principes symphoniques que la musique de Tchaïkovski. »
Michel Grialou
All’Opéra
Casse-Noisette (Tchaïkovski)
Marrinsky
le jeudi 11 février 2016 à 20h00
Diffusé dans votre cinéma Mega CGR Blagnac
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