Pour la prochaine série de ses concerts d’abonnement, Gilles Colliard confie la direction de son Orchestre de Chambre au chef d’origine iranienne, Pejman Memarzadeh. Le programme des concerts de l’OCT des 2, 3, 14 et 15 décembre prochains explore la période romantique avec des œuvres de grands compositeurs symphoniques comme Tchaïkovski et Dvořák, mais également comme le Danois Niels Gade, moins souvent affiché.
Le chef d’orchestre Pejman Memarzadeh est violoncelliste de formation. Il obtient le diplôme supérieur avec grandes distinctions au Conservatoire Royal de Bruxelles, après avoir reçu un Premier Prix à l’unanimité au CNR de Paris. Il se perfectionne ensuite à l’Académie du Mozarteum de Salzbourg ainsi qu’à l’Université de Mayence. Pejman Memarzadeh a été invité à se produire aussi bien en France (Salle Gaveau, Salle Cortot, Palais du Luxembourg, Théâtre de Poissy…) qu’à l’étranger (Siège des Nations Unies de Genève, Opéra de Téhéran, ainsi qu’aux États-Unis, au Mexique, en Belgique, et en Allemagne). Il se produit régulièrement en soliste dans des œuvres de Dvořák, Saint-Saëns, Beethoven, Tchaïkovski, Haydn. Au fil de ses multiples rencontres et expériences musicales, Pejman Memarzadeh s’est engagé dans la direction d’orchestre. Remarqué et conseillé par Philippe Entremont, encouragé par Miguel Angel Estrella, il a également été l’un des principaux chefs de l’Orchestre pour la Paix, constitué de musiciens israéliens et du monde arabo-musulman.
Le chef d’orchestre et violoncelliste Pejman Memarzadeh – Photo Juliette Diemer –
Le lyrisme de ses interprétations est nourri de ses racines, de ses rencontres artistiques, et de sa curiosité insatiable qui le poussent à toujours rechercher le dépassement de soi et l’émotion partagée.
Au cours des quatre concerts du mois de décembre, Pejman Memarzadeh dirigera la Sérénade pour cordes de Piotr Ilitch Tchaïkovski. Le compositeur russe admirait sans réserve la musique de Mozart et revendiquait cette source d’inspiration pour nombre de ses compositions. C’est le cas de cetteSérénade, composée entre septembre et octobre 1880 et qui connait depuis un succès ininterrompu auprès du public.
Nettement moins connu, le Danois Niels Gade, fils d’un menuisier facteur d’instruments, naît en 1817 à Copenhague où il meurt en 1890. Il entame une carrière de violoniste avant que sa première œuvre, l’ouvertureSouvenirs d’Ossian, ne soit primée par la Société musicale de Copenhague en 1840. Puis il décide d’envoyer sa première symphonie à Felix Mendelssohn qui, enthousiaste, la crée avec son orchestre du Gewandhaus de Leipzig en mars 1843. Il se rend alors à Leipzig afin d’y enseigner et d’assister Mendelssohn au pupitre de direction. Il se lie aussi d’amitié avec Robert Schumann, qui voit en lui un « compositeur exceptionnel ». Tout au long de sa carrière, il n’a cessé d’encourager les jeunes compositeurs contemporains nordiques, comme Edvard Grieg. Sa Novelette n° 1 op. 53, qui sera donnée, est bien dans l’esprit des grandes sérénades romantiques de la fin du 19ème siècle.
C’est également le cas de la célèbre Sérénade en mi majeur d’Antonin Dvořák qui complètera ce programme. Composée en mai 1875 en seulement deux semaines, elle fut créée le 10 décembre 1876 à Prague. La pièce allie style cantabile (premier mouvement), une valse lente (deuxième mouvement), abondamment reprise dans de nombreuses publicités, bonne humeur humoristique (troisième mouvement), beauté lyrique (quatrième mouvement) et exubérance (cinquième mouvement).
Serge Chauzy
une chronique de ClassicToulouse
Renseignements et réservations :
Orchestre de Chambre de Toulouse
Tél: 05 61 22 16 34
www.orchestredechambredetoulouse.fr/
Programme des concerts donnés à 20 h 30 les 2 et 3 décembre 2015, les 14 et 15 décembre 2015 à l’auditorium Saint-Pierre des Cuisines :
* P. I. Tchaïkovski
– Sérénade pour cordes en ut majeur
* N. Gade
– Novelette n° 1 opus 53
* A. Dvořák
– Sérénade en mi majeur
.