La musique de chambre au plus haut niveau est au programme du prochain concert de la saison Grands Interprètes. Deux musiciens chaleureux et ouverts au dialogue proposent, le 23 mai prochain à la Halle aux Grains, une intégrale des sonates pour violon et piano de Johannes Brahms. Ces trois partitions constituent un jalon important de cette littérature intime et forte. Le violoniste Renaud Capuçon et le pianiste Nicholas Angelich en sont les interprètes familiers et privilégiés.
Les deux musiciens invités ont établis entre eux une complicité musicale qui construit les grandes associations. Renaud Capuçon, né à Chambéry en 1976, a étudié au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris avec Gérard Poulet et Veda Reynolds, puis avec Thomas Brandis à Berlin et Isaac Stern. En 1998 Claudio Abbado le choisit comme Konzertmeister du Gustav Mahler Jugendorchester ce qui lui permet de parfaire son éducation musicale avec Pierre Boulez, Seiji Ozawa, Daniel Barenboim et Franz Welser-Möst. En 2000 il est nommé « Rising Star » et « Nouveau talent de l’Année » aux Victoires de la Musique puis « Soliste instrumental de l’année » en 2005. En 2006, le Prix Georges Enesco lui est décerné par la SACEM. Depuis, Renaud Capuçon collabore comme soliste avec les plus grands chefs et les orchestres les plus prestigieux dont la liste ne connaît pas de limite ! Passionné de musique de chambre, il collabore avec Martha Argerich, Nicholas Angelich, Khatia Buniatishvili, Frank Braley, Yefim Bronfman, Hélène Grimaud, Khatia et Marielle Labèque, Maria-João Pires, Jean-Yves Thibaudet, Gérard Caussé, Yuri Bashmet, Myung-Whun Chung, Mischa Maisky, Truls Mørk, Michael Pletnev, et avec son frère violoncelliste Gautier dans les plus grands festivals internationaux. Il est en outre le fondateur et directeur artistique du Festival de Pâques d’Aix-en-Provence et du Festival Les Sommets Musicaux de Gstaad, ainsi que professeur de violon à la Haute Ecole de Musique de Lausanne. Renaud Capuçon joue le Guarneri del Gesù « Panette » (1737) qui a appartenu à Isaac Stern, acheté pour lui par la Banque Suisse Italienne (BSI).
Né aux Etats Unis en 1970, Nicholas Angelich a donné son premier concert à 7 ans et a intégré à 13 ans le Conservatoire National Supérieur de Paris où il a étudié avec Aldo Ciccolini, Yvonne Loriod, Michel Beroff. Il a aussi travaillé avec Marie-Françoise Bucquet, Leon Fleischer, Dmitri Bashkirov et Maria João Pires. Il a remporté le 2ème Prix du prestigieux Concours International Robert Casadesus de Cleveland, le 1er Prix du Concours International Gina Bachauer. Sous le parrainage de Leon Fleischer, il a reçu en Allemagne le prix des jeunes talents du Klavierfestival Ruhr. Aux Victoires de la Musique Classique 2013, il a reçu la Victoire du « Soliste Instrumental de l’Année ». Grand interprète du répertoire classique et romantique, il s’intéresse également à la musique de notre temps : Messiaen, Stockhausen, Pierre Boulez, Eric Tanguy, Bruno Mantovani dont il crée Suonare, Pierre Henry dont il crée le Concerto sans orchestre pour piano ainsi que le concerto de Baptiste Trotignon, Different Spaces (CD chez Naïve). Aussi bien comme soliste avec les plus grands orchestres et les chefs les plus demandés du moment qu’en musique de chambre, Nicholas Angelich parcourt le monde. Sa dernière venue à Toulouse date du 10 décembre 2016 avec le l’Orchestre Philharmonique de Radio France sous la direction de Myung-Whun Chung.
Les trois Sonates pour violon et piano de Brahms que les deux musiciens mettent à leur programme constituent un corpus d’une belle unité. Le musicologue Paul Landormy qualifie ainsi les deux premières Sonates : « C’est de la musique intime, tendre, confidentielle, sans éclat et sans force, mais d’une fraîcheur délicieuse. C’est du Brahms simple, naturel et tout à fait original. Dans toute l’œuvre instrumentale de Brahms, rien ne vaut ces deux sonates : ce sont deux chefs-d’œuvre incomparables. » La troisième Sonate en ré mineur op. 108 possède des caractères différents. Moins rêveuse, plus animée elle témoigne d’un éclat nouveau, de plus de chaleur.
Serge Chauzy
une chronique de ClassicToulouse
Nicholas Angelich (piano)
Renaud Capuçon (violon)
Halle aux Grains
lundi 15 mai 2017 à 20h00
Mécénat / Partenariats
Nathalie Coffignal
ncoffignal@grandsinterpretes.com
Tel : 05 61 21 09 61