Deux compositeurs dont Tarmo Peltokoski chérit littéralement la musique, de la symphonie à l’art lyrique. D’où le programme de ce concert du jeudi 20 février 2025 à la Halle à 20h, à la tête des musiciens de l’Orchestre national du Capitole de Toulouse dont il est le Directeur musical, avec pour les morceaux chantés, la soprano australienne Siobhan Stagg.
Orchestre national du Capitole et Tarmo Peltokoski © Pierre Beteille
Wolfgang Amadeus Mozart
Les Noces de Figaro, ouverture
Air de la Comtesse « Porgi, Amor, qualche ristoro… »
Récitatif et Air de la Comtesse « E Susanna non vien… Dove sono i bei momenti?… »
Richard Strauss
Le Chevalier à la rose, suite
Siobhan Stagg © Simon Pauly
Wolfgang Amadeus Mozart
La Flûte enchantée, ouverture
Air de Pamina « Ach ich fühl’s, es ist verschwunden ewig hin der Liebe Glück… » (Ah, je le sens, il a disparu à tout jamais, s’est envolé le bonheur de l’Amour…)
Così fan tutte, Récitatif et Air de Fiordiligi « Temerari…Come scoglio »
Richard Strauss
La Femme sans ombre, Fantaisie symphonique
Richard Strauss
Die Frau ohne Schatten, ou La Femme sans ombre, luxueux opéra revenu sur la scène du Théâtre la saison dernière dans une production inouïe. Revoir mes articles d’annonce et compte-rendu sur ce même blog. Ils sont nombreux les passionnés d’art lyrique à rapprocher de La Flûte enchantée cette œuvre obscure, symbolique, réputée si difficile mais si attachante. Sur la musique elle-même, le compositeur a souligné qu’il a, dans cet ouvrage, fondu en une synthèse les principes de style mis en œuvre dans Elektra et ceux d’Ariane à Naxos. Un mouvement passionné, d’une expression hautement dramatique contraste avec la sérénité et la simplicité de la mélodie, avec les harmonies lyriques paisibles.
La partition présente une variété et une richesse musicales extraordinaires. Un coup d’œil sur la composition de l’orchestre et on devine que l’on doit s’attendre aux sonorités les plus riches et les plus colorées. Avec une maîtrise souveraine des moyens orchestraux et évidemment, un raffinement suprême, Richard Strauss met ici la technique de la palette orchestrale au service de l’expression de deux univers étrangers l’un à l’autre dans leur essence. De la pure magie sonore.
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Quelques mots sur la soliste de ce concert : Avec sa voix “d’ange“ et sa présence scénique comme éthérée, la soprano australienne Siobhan Stagg est devenue l’une des artistes lyriques les plus recherchées de sa génération. Membre de l’ensemble du Deutsche Oper Berlin de 2013 à 2019, elle a interprété les rôles de Pamina dans Die Zauberflöte , Sophie dans Der Rosenkavalier et Waldvogel et Woglinde dans le Ring, cycle dirigé par Sir Simon Rattle.
Se produisant sur certaines des scènes parmi les plus prestigieuses du monde, Siobhan a connu le succès dans le rôle-titre de Cendrillon pour le Lyric Opera de Chicago, Susanna des Noces de Figaro pour le Royal Opera House de Covent Garden en 2024, de même que Mélisande pour l’Opéra de Dijon et l’Australian’s Victorian Opera (pour lequel elle a reçu le Green Room Award de la meilleure actrice principale dans un opéra). Parmi ses moments forts des dernières saisons, citons Shéhérazade avec le Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks dirigé par Tugan Sokhiev, la Symphonie n° 2 de Mahler avec le London Symphony Orchestra et Sir Simon Rattle, ainsi qu’un retour célébré dans son Australie natale pour des concerts avec le Sydney Symphony Orchestra et Simone Young. Comme soliste, elle est en résidence avec le Melbourne Symphony Orchestra.
Siobhan est passionnée par l’éducation et le développement des talents et a récemment créé une série de bourses pour les jeunes chanteurs appelées les Siobhan Stagg Encouragement Awards.
Tarmo Peltokoski © Romain Alcaraz
Pas d’infos particulières sur Tarmo Peltokoski donc, on ne s’étendra pas sur sa bio que tout habitué de la Halle connaît par cœur, et bientôt, tout habitué du Théâtre puisque l’intéressé ne cache pas son désir fort de diriger un opéra sur la scène de notre Théâtre du Capitole. En fait, il aurait signé pour six ! sur la durée de son contrat mais, quand et lesquels ?! Tout vient à point à qui …… On résiste difficilement pour ne pas signaler qu’au jour près, son agenda est rempli jusqu’en 1927, qu’il sera en 2026 Directeur musical de trois Orchestres, Lettonie, Toulouse et Hong-Kong, qu’au cours de la saison 22/23, Tarmo Peltokoski a dirigé l’Orchestre philharmonique de Hong Kong, l’Orchestre symphonique de Toronto, le RSB Berlin, le Hallé, le Konzerthausorchester Berlin, le Düsseldorfer Symphoniker, le Göteborgs Symfoniker, le San Diego Symphony, le Los Angeles Philharmonic au Hollywood Bowl et bien sûr, l’Orchestre national du Capitole de Toulouse.
Le jeune homme n’a pas encore 25 ans, que c’est peu dire que le courant passe avec ses musiciens, qu’il est très facétieux et, qu’en résumé, son corps est littéralement habité par la Musique, avec un M majuscule. En langage simple, comme on dit : c’est vraiment la bonne pioche !
Enfin, que le Concert du Nouvel An a permis d’entendre une N° 9 de Beethoven qui s’imprimera dans la mémoire de ceux présents à l’un des trois concerts donnés. Mémoire à laquelle certains ajouteront peut-être la formidable découverte de la Sea Symphony n°1 de Ralph Vaughan Williams dix jours après soit le 10 janvier. Tous ces concerts affichaient COMPLET.
Orchestre national du Capitole
