Avec son tout premier spectacle « J’adore Vous Détester », Tomy Vay aborde sans filtre les grandes thématiques de société. Ce qu’il aime, c’est mettre en avant les incohérences de nos interactions. C’est drôle, un brin cynique, mais surtout percutant et propice à la réflexion. Découvrez cet humoriste authentique au Flashback Café le lundi 17 mars à 21h.
Révélé sur les réseaux sociaux, le toulousain de 25 ans, a déjà conquis près de 400 000 followers sur Tiktok et 158 000 sur Instagram. La raison ? Ses vidéos courtes à caractère humoristique sont faites pour que chacun puisse se reconnaître. Et c’est là le succès du jeune influenceur, il parle de tout. L’écologie, le premier job, la parentalité, la religion, tout en mettant en lumière les problématiques de chaque sujet. Promis, il ne vous déteste pas vraiment… enfin parfois un peu quand même !
Rencontre avec le créateur de contenu et humoriste Tomy Vay
Pour votre premier spectacle le titre « J’adore vous détester » est plutôt accrocheur. Comment vous est venue cette idée ?
À la base, j’ai commencé à faire des vidéos en montrant les actions quotidiennes énervantes dans la restauration. C’est un travail où l’on est en contact permanent avec les gens. On constate pas mal de choses sur les personnalités de chacun, c’est assez révélateur de notre société. Puis, j’ai élargi mon champ d’observation à des sujets plus vastes. Dès qu’une discussion me semble absurde, j’en parle en vidéo avec humour. Le titre du spectacle est simplement la continuité de ce que je fais sur les réseaux.
Quel a été le moment où vous avez réalisé que l’humour sur scène était fait pour vous ?
Quand j’ai commencé à poster sur TikTok pendant le confinement, ma première vidéo a rapidement percé. Les suivantes ont aussi pris de l’ampleur, et en un an, j’avais déjà 100 000 abonnés. Je n’en revenais pas.
À la fin du confinement, j’ai dû choisir : retourner à la restauration ou continuer les vidéos. Le choix a été évident. À force de gagner en visibilité, j’ai eu l’opportunité de faire la première partie d’un spectacle à Toulouse. Et là, ça a été le déclic. Voir les rires et ressentir les réactions du public, c’était ce qui me manquait en faisant des vidéos.
Humoriste sur les réseaux et sur scène, c’est totalement différent. Ça ne vous a pas fait peur ?
C’est vrai que ça n’a rien à voir. Quand j’ai débuté il y a environ un an, j’ai eu l’occasion de faire des stand-ups de 5 à 10 minutes. Au début, j’écrivais parfois des textes avec lesquels je n’étais pas totalement à l’aise, et ça se ressentait sur les réactions du public : peu d’échanges, des spectateurs qui ne comprenaient pas toujours où je voulais en venir…
À force de vouloir trop différencier mon contenu en ligne et mes performances sur scène, le doute a commencé à s’installer. J’ai dû repenser ma façon de travailler. Heureusement, ma rencontre avec la personne qui partage ma vie aujourd’hui m’a aidé à reprendre confiance et à me recentrer sur ce que je faisais de mieux.
C’est également votre entourage votre première inspiration pour écrire ?
Clairement, ça m’a aidé. Ma famille est dans le milieu artistique, et j’ai moi-même fait des études de cinéma. Ça explique sans doute pourquoi je suis assez à l’aise pour créer. Ce spectacle dure environ une heure, une première pour moi. Je veux maîtriser mon texte jusqu’au bout des doigts. Alors je m’inspire de mes parents et de mes interactions avec mes proches, dont certains m’aide d’ailleurs à répéter. Pour la co-écriture c’est mon ami Alexis Roy et également metteur en scène qui me soutient.
Vous parlez de tout… mais surtout de quoi ?
La parentalité est l’un de mes sujets favoris, et bien sûr, un sketch lui sera consacré dans mon spectacle. Je ne veux pas tout vous dévoiler, mais disons que j’y pointe du doigt les critères absurdes de certains parents dans leur quête de l’enfant parfait.
La cause des femmes est aussi un sujet qui me tient à cœur et que j’aborde, toujours à travers la parentalité. Ceux qui me suivent connaissent bien la femme de Philippe, ce personnage récurrent dans mes vidéos. Philippe, c’est cet homme souvent à l’ouest, dont la femme doit tout gérer.
En tant qu’humoriste, mon but est de faire rire, évidemment. Mais surtout, je veux faire réfléchir en mettant en lumière ces petites choses du quotidien qui nous concernent et nous agacent tous. Bref… J’adore, vous détester !