Le ténor américain Michael Fabiano accompagné par Martin Katz, c’est pour le dimanche 19 novembre à 16h au Théâtre du Capitole dans un récital exceptionnel de mélodies françaises, uniquement.
Le détail du programme suit. Reconnaissons que son contenu est une denrée rare. Mais le musicien en convient : il aime beaucoup beaucoup chanter en français. Vous devez lire dans Vivace ! son entretien avec Dorian Astor, notre dramaturge attitré à l’Opéra national du Capitole. Sachons que le chanteur aurait même souhaité un Prog’ tout Duparc. Pas fréquent, n’est-ce pas ? En récital, il est précieux. Il est au Capitole après une série de Calaf à Madrid et il retourne en Espagne au Liceu pour une autre série. Après ce sera Don José au Met……
J’ai eu la chance dans la saison passée d’assister à la reprise de la production de Carmen qui a vu sur scène pas moins de trois ténors, (fin de Covid) dont une seule représentation avec Michael Fabiano chantant Don José. Il avait eu la gentillesse d’arriver la veille pour sauver le spectacle. Il y fut aidé par nombre de post-it collés un peu partout sur le plateau, même s’il avait interprété le rôle à plusieurs reprises auparavant. Une façon originale de découvrir cet artiste ardent, dynamique, passionné, l’un des ténors qui comptent le plus désormais sur la scène lyrique internationale.
Quant à son pianiste accompagnateur Martin Katz, il joue du piano depuis…75 ans ! Ma rencontre se fit à plusieurs reprises lors des récitals donnés par la mezzo-soprano iconique, j’ai nommé Marilyn Horne, c’était son pianiste favori, ou le contre-ténor David Daniels. Son activité débordante lui a même valu d’être nommé Accompagnateur de l’année. Ni Globe, ni Oscar, ni Diapason, une simple boutade mais une reconnaissance évidente de la profession.
Charles Gounod (1818-1893)
L’Absent (C. Gounod)
Medjé (J. Barbier)
La Reine du matin (J. Barbier et M. Carré)
Lamento : Ma belle amie est morte (T. Gautier)
Franz Liszt (1811-1886)
S’il est un charmant gazon (V. Hugo)
Ô quand je dors (V. Hugo)
Comment, disaient-ils (V. Hugo)
Enfant, si j’étais roi (V. Hugo)
ENTRACTE
Henri Duparc (1848-1933)
Chanson triste (J. Lahor)
Sérénade (G. Marc)
Lamento (T. Gautier)
La Vie antérieure (C. Baudelaire)
Sérénade florentine (J. Lahor)
Le manoir de Rosemonde (R. de Bonnières)
Extase (J. Lahor)
Testament (A. Silvestre)
Elégie (T. Moore)
L’invitation au voyage (C. Baudelaire)
Soupir (Sully-Prudhomme)
Phidylé (Leconte de Lisle)
Au sujet de l’art du récital, Michael Fabiano vous confie : « un récital demande toujours un investissement important. Je considère cette forme d’expression comme une véritable performance car je dois trouver un ton différent pour chaque aria inscrite au programme et me transformer en un conteur différent pour chaque pièce que je chante. » et plus, encore : « Le récital demande à la fois un état d’esprit, de l’expérience et beaucoup de temps. Mais j’adore étudier les œuvres et je peux facilement me consacrer à l’étude durant plusieurs heures tant j’apprécie le moment consacré à apprendre. C’est l’étude qui me permet de découvrir des choses nouvelles dans la partition mais aussi par rapport à ma voix. J’aime particulièrement me lancer à la découverte d’œuvres que je ne connais pas…
Quelques mots sur une carrière déjà fort étoffée, remarquée et remarquable : cliquez ici
Sa devise pourrait être : « Tout pour le chant et pour l’investissement sur scène. » Doté d’un physique que l’on qualifiera d’avantageux, ce qui est loin d’être négligeable, Michael Fabiano est aussi doté d’une voix profonde, d’une étendue et d’une agilité impressionnantes, avec un timbre mélodieux et agréable.
Signalons que dans le cadre des Midis du Capitole, le jeudi 9 novembre à 12h 30, nous pourrons applaudir le jeune baryton russe Mikhaïl Timoshenko, accompagné par la pianiste bulgare Elitsa Desseva, interprétant des mélodies de Tchaïkovski, Ibert et Ravel. Il nous avait fait forte impression dans le rôle de Marcello lors de la dernière Bohème (distrib’ Vannina Santoni). Et il vous attend dans le Boris Godounov à partir du Vendredi 24 novembre dans le rôle du boyard Andrei Chtchelkalov.