Donjons et Dragons : L’Honneur des voleurs, un film de Jonathan Goldstein et John Francis Daley
C’est au début des années 70 du siècle dernier que Dungeons and Dragons a vu le jour. Les forts en anglais reconnaitrons de suite ce faux ami qui a fait date. En effet, dungeons ne veut pas dire donjon mais… oubliettes. Passons. En tout état de cause, c’est bien le premier jeu de rôle sur table du genre médiéval fantastique de l’histoire. On en connait le succès et toute la descendance. Adapté plusieurs fois pour grand écran, sans trop de succès faut-il reconnaitre, le revoici à nouveau avec certainement un tout autre sort.
En effet, le cocktail explosif fait appel à la plus folle imagination. Magiciens, monstres, empires oubliés, aventures trépidantes, suspense à répétition, émotion, action et, surtout, humour, se conjuguent ici en une floraison atomique du meilleur cru.
Vous raconter le scénario dans le détail est bien sûr impossible et encore moins souhaitable. Cette version totalement barrée du Seigneur des anneaux réunit quelques ingrédients chers à Tolkien. Où nous croisons une communauté de bras cassés partie récupérer un précieux talisman qui peut ramener à la vie un être cher. Ce dernier, ou du moins cette dernière est l’épouse d’Edgin, un barde, (Chris Pine, savoureux). Pour arriver à ses fins, il va s’adjoindre Holga, une barbare redoutable au combat à la hache (Michelle Rodriguez, spectaculaire), Simon le sorcier pas du tout sûr de ses talents (Justice Smith inénarrable) et Doric la druidesse (Sophia Lillis). Ils vont devoir combattre Forge, entre autres, un vrai méchant au sourire désarmant (Hugh Grant impayable). Xenk (Regé-Jean Page, étourdissant de présence), un paladin aux pouvoirs redoutables, viendra un temps leur prêter main- forte. Effets spéciaux, éclats de rire et rebondissements s’entrecroisent pour le plaisir de tous, néophytes ou pas de ce jeu cultissime.
Un joyeux divertissement qui ne se prend pas la tête ni la nôtre.