Le jeune chef russe Maxim Emelyanychev a tissé des liens étroits avec l’Orchestre national du Capitole. Ses multiples talents le ramènent à Toulouse, le 5 avril prochain, pour un concert dont il assurera la direction mais également la partie de piano solo. Mozart et Mendelssohn sont inscrits au programme.
Né en 1988 dans une famille de musiciens, Maxim Emelyanychev est passé par le Conservatoire Tchaïkovski de Moscou avant d’obtenir de prestigieux prix internationaux au Concours Hans von Bülow en 2012 ou bien encore au Concours de clavecin Musica Antica en 2010. Lauréat de nombreux concours internationaux, il reçoit en 2013 un « Masque d’or », prix le plus prestigieux de Russie. En 2017, il obtient le Gramophone Award 2017, aux côtés de l’orchestre Il pomo d’oro dont il est le chef principal. Il entretient à sa tête une activité foisonnante, au concert comme à l’opéra. Car cet artiste complet pratique aussi bien le clavecin que le piano et s’intéresse à toutes les musiques. Il pratique même le cornet à bouquin ! Sa carrière de chef symphonique prend son essor au plan international avec le Sinfonietta Sofia, le Sinfonia Varsovia, le Real Orquesta Sinfonica de Séville, l’Orchestre national d’Espagne.
Au cours de la saison dernière, il a dirigé l’Orchestre national de Lyon, l’Orchestre symphonique Giuseppe Verdi de Milan, le Royal Liverpool Philharmonic, l’Orchestre national de Bordeaux, l’Orchestra della Svizzera Italiana et l’Orchestre symphonique de Saint-Pétersbourg.
Maxim Emelyanychev a choisi d’associer opportunément, dans son programme musical toulousain, Mozart et Mendelssohn. Ces deux génies foudroyés trop tôt, tous deux enfants prodiges, possèdent bien des affinités.
Mendelssohn tient une place à part dans l’univers romantique du XIXème siècle. L’ouverture « La Belle Mélusine », qui débutera le concert a été écrite en 1834 comme cadeau d’anniversaire à sa sœur Fanny. La plus célèbre de ses symphonies, la Quatrième, titrée « Symphonie italienne » conclura la soirée. Composée en 1830 et terminée à Berlin, l’œuvre a été créée à Londres le 13 mai 1833 par la Royal Philharmonic Society. Elle puise son inspiration dans les paysages et les émotions éprouvées par le compositeur lors de son voyage en Italie.
De Mozart, Maxim Emelyanychev a choisi de jouer et diriger le Concerto pour piano et orchestre n° 20 en ré mineur, K. 466. Ce concerto passionné et intense a été composé à Vienne et achevé le 10 février 1785. Avec le Concerto pour piano en ut mineur (K. 491), c’est le seul autre concerto pour piano (parmi les 27 du compositeur) écrit dans un mode mineur, ce qui rend bien compte du caractère particulier et dramatique de l’œuvre.
Serge Chauzy
une chronique de ClassicToulouse
Billetterie en Ligne de l’Orchestre du Capitole
Orchestre National du Capitole
Maxim Emelyanychev (direction et piano)
vendredi 05 avril 2019 • Halle aux Grains