Le troisième concert de la dix-neuvième saison des Clefs de Saint-Pierre convoque huit musiciens des pupitres d’instruments à vent de l’Orchestre national du Capitole. Ces musiciens ont décidé d’explorer le répertoire viennois du XVIIIème siècle, riche des compositeurs les plus célèbres de toute l’histoire de la musique, Mozart et Beethoven, auxquels se joint un presque inconnu du grand public, le Tchèque Josef Mysliveček.
La fine fleur des instruments à vent de la formation symphonique toulousaine se réunit donc afin d’offrir au public un programme rare de pièces pourtant écrites par les plus grands créateurs de l’époque classique viennoise. Ainsi, les spectateurs de ce concert du 21 janvier retrouveront à l’auditorium Saint-Pierre des Cuisines les deux hautboïstes Louis Seguin et Gabrielle Zaneboni, les deux clarinettistes Laurence Perry et Émilie Pinel, les deux bassonistes Estelle Richard et Marion Lefort, ainsi que les deux cornistes Hervé Lupano et François Lugue.
Trois compositeurs et trois visages de la musique classique viennoise sont donc associés, liés par un effectif commun rarement réuni. On retrouve là avec bonheur ce qui fait la spécificité et le charme de ces concerts des Clefs de Saint-Pierre. Nulle part ailleurs la programmation musicale ne témoigne d’une telle originalité gourmande.
Le compositeur tchèque Josef Mysliveček, né en 1737 à Prague et mort en 1781 à Rome, pense un temps reprendre les affaires de meunier de son père, puis les laisse à son frère jumeau Jáchym et se tourne définitivement vers la musique à la suite de l’accueil enthousiaste reçu à Prague pour ses six premières symphonies. Il est en outre l’auteur de trente opéras, le qualifiant comme fondateur de l’opéra tchèque. Son Octuor en mi bémol majeur qui ouvrira le concert du 21 janvier est l’un des trois que le compositeur écrivit en 1770.
L’Octuor en mi bémol majeur op. 103 fait partie des dernières œuvres écrites par Ludwig van Beethoven à Bonn en 1792 avant son établissement à Vienne comme pianiste virtuose. Il est publié de manière posthume chez Artaria en 1834, ce qui explique son numéro d’opus élevé.
Quant à la Sérénade en ut mineur K 388 de Wolfgang Amadeus Mozart, elle date de l’année 1781. Initialement composée pour la fête de Sainte Thérèse sous la forme d’un sextuor à vent, cette partition sera complétée, en juillet 1782, par l’adjonction de deux parties de hautbois.
Vienne, patrie musicale est au programme du concert du 21 janvier.
Serge Chauzy
une chronique de ClassicToulouse
Billetterie en Ligne des Clefs de Saint-Pierre
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Rencontres Viennoise
lundi 21 janvier 2019 • Saint-Pierre-des-Cuisines