Loin de l’enseignement rigide et standard, le Goethe-Institut promeut une image complète de l’Allemagne avec pour objectif clair, celui d’ancrer les rapports franco-allemands dans des relations solides et durables.
Qui a dit que l’allemand est une langue trop difficile à apprendre ? Depuis plus de 50 ans, le Goethe-Institut enseigne et diffuse l’allemand en France et à l’étranger et défend une langue accessible à tous. On peut y venir seul ou avec ses amis, lire un quotidien allemand ou échanger avec de nouvelles personnes dans une ambiance chaleureuse. Au 4 bis Clémence Isaure, le Goethe-Institut accueille des publics de tous horizons. « Ce sont des étudiants ou des actifs qui, dans le cadre de leur activité professionnelle, ont besoin d’acquérir un niveau de langue. Il y a aussi des retraités voulant travailler leur mémoire, explique Marie Asselin, coordinatrice culturelle du centre. Tous viennent chercher la qualité de l’Institut reconnue par l’Ambassade d’Allemagne. »
Un enseignement ludique et de qualité
Avec des classes de 8 à 16 personnes, l’apprentissage est moderne et vivant, axé sur la vie quotidienne et les préoccupations du monde actuel. Les étudiants sont encadrés par des professeurs formés aux méthodes du Goethe-Institut qui tous appliquent les mêmes principes pour un meilleur suivi de leurs élèves. « Si on commence à prendre un cours à Toulouse mais qu’on déménage à Washington, on pourra continuer son apprentissage sans avoir l’impression de bouleverser son programme d’enseignement. » Un certificat reconnu, valable dans le monde entier, peut être acquis lors des sessions d’examen régulières.
L’apprentissage s’exporte aussi au-delà de la ville rose. Un minibus – la Mobiklasse – sillonne les routes d’Occitanie à la rencontre d’écoles où l’enseignement de l’allemand n’est pas au programme. «L’objectif est de dédramatiser cette langue que l’on qualifie de complexe ou gutturale et de montrer qu’en réalité il existe beaucoup de mots identiques ou similaires au français. »
Une programmation culturelle éclectique
Loin de se restreindre à l’enseignement de la langue, l’Institut travaille aussi à la diffusion et au partage de la culture allemande dans la région. Concerts, projections, débats politiques, spectacles de marionnettes et de magie, présentations d’œuvres allemandes lors du Marathon des Mots sont organisés dans une salle de spectacle au sous-sol de l’Institut. Ces représentations sont toujours accessibles aux francophones. Marie Asselin l’assure, «notre cheval de bataille c’est que ce soit accessible pour tout le monde. On se permet parfois de faire écouter de la musique en allemand, ou une page d’un livre sans traduction. On n’a pas besoin de parler la langue pour profiter du programme culturel de l’Institut.»
La culture garante de la diplomatie franco-allemande
Bien que le Goethe-Institut ne soit pas lié à la politique nationale allemande, le centre possède une part de responsabilité dans la représentation du pays. « Les événements historiques sont tellement graves que les générations ayant connu ces événements pourront difficilement reconstruire un lien apaisé. C’est pour cela que les échanges entre jeunes ont le plus contribué au rétablissement des relations amicales. » Et elles y contribuent encore aujourd’hui. «Le Goethe-Institut permet les échanges entre les deux peuples et fait naître à plus long terme des coopérations. C’est ce qui s’est passé l’an dernier entre deux groupes musicaux. Un groupe de rock allemand et MP1.2, un groupe français plus orienté vers le hip-hop, ont fait une performance musicale remarquable. »
Au programme pour 2018, la Quinzaine franco-allemande en Occitanie : une manifestation populaire et festive pour promouvoir les relations et faire vivre l’axe franco-allemand et l’Europe au plus près des citoyens sera lancée le 14 septembre à Toulouse pour s’achever à Montpellier le 3 octobre 2018, jour d’anniversaire de la réunification allemande. L’objectif est de faire face aux courants «rétro-nationalistes » par les échanges notamment culturels. « Ce sont toutes ces initiatives qui font qu’on ne se pose même pas la question de savoir si on est nationaliste ou pas, parce que cela n’a pas de sens. »
Claire Eckersley
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