Deux invités de marque, le chef danois Thomas Søndergård et le pianiste israélien Inon Barnatan, font un retour attendu à l’invitation de la formation symphonique toulousaine. Le 25 juin prochain, Beethoven et Tchaïkovski sont inscrits au programme du concert d’abonnement. Fidèle compagnon de route de l’Orchestre national du Capitole, Thomas Søndergård, vient diriger un programme musical qui réunit trois œuvres délibérément optimistes du répertoire romantique. Le pianiste israélien Inon Barnatan retrouve notre orchestre après avoir effectué des débuts remarqués à ses côtés en juin 2015.
Thomas Søndergård est, depuis 2012/2013 chef principal du BBC National Orchestra of Wales et chef principal invité du Royal Scottish National Orchestra. De 2009 à 2012, il a occupé le poste de chef principal et conseiller musical de l’Orchestre de la Radio norvégienne. En 2013/2014, il a débuté à la tête de l’Orchestre symphonique d’Atlanta, de l’Orchestre national d’Ile-de-France. En 2014/2015, il a dirigé les orchestres symphoniques de Sydney, Vancouver, de Nouvelle-Zélande et du Deutches Symphonie-Orchester de Berlin.
Le chef danois dirigera, ce 25 juin en première partie l’ouverture Leonore III et le 4ème Concerto pour piano et orchestre de Beethoven. Le compositeur eut bien des problèmes avec son unique opéra, tout d’abord intitulé Leonore,puis finalement Fidelio. Le livret, tiré d’une pièce de Jean-Nicolas Bouilly intitulée Léonore ou l’amour conjugal, est inspiré d’un fait divers sous la terreur révolutionnaire : une femme travestie s’était engagée comme geôlier pour libérer son mari de la prison de Tours. Au fil des différentes révisions, de son opéra, Beethoven a composé pas moins de quatre ouvertures : Leonore I, II, III, puis enfin Fidelio ! Leonore III est souvent jouée en intermède avant la scène finale. Elle résume bien ce cheminement de l’ombre vers la lumière qui caractérise toute l’œuvre.
Le Concerto pour piano et orchestre en sol majeur est le quatrième des cinq concertos pour piano de Beethoven. Il fut composé en 1806, avec cependant des premières esquisses dès février 1804, en même temps que sa quatrième symphonie, son concerto pour violon et sa Sonate Appassionnata. Lors de sa création, le soliste en était le compositeur lui-même, déjà handicapé par sa surdité partielle.
Lauréat de la bourse Avery Fisher, Inon Barnatan, qui jouera ce concerto le 25 juin, se produit en récital au Wigmore Hall de Londres, au festival Piano aux Jacobins de Toulouse, au Festival Chopin de Varsovie, au Harris Theater de Chicago, à l’occasion des Celebrity Series de Boston, ainsi qu’avec l’Association de Musique de Chambre du Lincoln Center de New York et partage l’affiche avec les grandes phalanges symphoniques internationales.
La Symphonie n°2, de Piotr Ilyitch Tchaïkovski, tout imprégnée de chants populaires ukrainiens, complète ce programme. Intitulée « Petite Russie », elle représente un hommage chaleureux à cette terre d’Ukraine chère au compositeur et dont le surnom affectueux était précisément « Petite Russie ». Tchaïkovski avait d’ailleurs commencé à y travailler alors qu’il séjournait dans ce pays.
Serge Chauzy
Une chronique de ClassicToulouse
Infos et réservations : Orchestre National du Capitole de Toulouse