Tout au long du mois de mai, Tugan Sokhiev et l’Orchestre national du Capitole se produiront en tournée en Europe avec une série de concerts en France (Paris), Autriche (Vienne et Linz), Hongrie (Budapest) et Espagne (San-Sebastian et Oviedo). Ils ne négligeront pas pour autant leur public toulousain. Le 19 mai, à la Halle aux Grains, la formation symphonique et son directeur musical offrent un programme de musique française du XXème siècle. De Debussy à Dutilleux, en passant par Messiaen et… Stravinski (russe, certes, mais installé à Paris). Le grand violoncelliste français Gautier Capuçon sera le soliste de cette soirée. Au cours de sa tournée européenne, l’Orchestre offrira en outre à Vienne, à San-Sebastian et à Oviedo son exécution magistrale du Requiem de Berlioz.
Au cours de sa tournée européenne, l’Orchestre et son chef retrouveront à cette occasion quelques salles prestigieuses dont ils sont les invités réguliers, comme le Musikverein de Vienne, pour trois concerts, et la Philharmonie de Paris. La musique française sera largement présente à travers trois programmes servis par deux talentueux artistes : le violoncelliste français Gautier Capuçon et le ténor albanais Saimir Pirgu.
Pour ce qui concerne la soirée toulousaine du 19 mai prochain, Tugan Sokhiev dirigera un grand « tube » classique avec les trois esquisses symphoniques La Mer, de Claude Debussy, une symphonie qui ne dit pas son nom et qui s’avère proche d’un poème symphonique. Les trois volets de l’œuvre portent en outre des titres particulièrement évocateurs : « De l’aube à midi sur la mer », « Le Jeu des vagues » et « Le Dialogue du vent et de la mer ».
La très poétique méditation symphonique « Les Offrandes oubliées » du mystique Olivier Messiaen est également inscrite au programme. Construite sous la forme d’un triptyque, cette première œuvre orchestrale, si on exclut les œuvres de jeunesse, date de 1930. La deuxième suite pour orchestre de « L’Oiseau de feu » d’Igor Stravinski complètera la partie purement symphonique du concert. Enfin, Gautier Capuçon sera le soliste du magique concerto pour violoncelle et orchestre d’Henri Dutilleux intitulé « Tout un monde lointain ». Le titre de cette grande et belle œuvre est emprunté à un vers du poème La Chevelure, extrait des Fleurs du mal, de Charles Baudelaire. Chacun de ses cinq mouvements contient également en exergue quelques vers extraits de ce même recueil.
Né en 1981 à Chambéry, Gautier Capuçon a reçu des premiers prix dans plusieurs concours internationaux, dont le Premier grand prix du Concours international André Navarra à Toulouse.
En 2001, il est « Nouveau Talent de l’année » aux Victoires de la musique. Il a également reçu le « Borletti-Buitoni Trust Award » et plusieurs fois le « Echo Preis », notamment pour son enregistrement avec Valery Gergiev et le coffret de la musique de chambre de Fauré (2012). Il s’est récemment produit avec l’Orchestre philharmonique de Berlin et Gustavo Dudamel (Europa Konzert), l’Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam et Bernard Haitink, l’Orchestre de la Staatskapelle de Dresde et Christoph Eschenbach (à Dresde et au Festival de Pâques de Salzbourg), et de nombreux autres orchestres et chefs prestigieux. Aux États-Unis il joue avec les orchestres symphoniques de Chicago, Philadelphie et Boston dirigés par Charles Dutoit, les orchestres philharmoniques de New York et Los Angeles.
Gautier Capuçon joue en récital et musique de chambre dans les festivals majeurs en Europe. En octobre 2014, il a créé la « Classe d’excellence de violoncelle » à la Fondation Louis Vuittonà Paris, dans le nouvel Auditorium conçu par Frank Gehry.
Serge Chauzy
Une chronique de ClassicToulouse
Détail des informations, s’adresser à :
Orchestre National du Capitole de Toulouse
– Service location
BP 41408 – 31014
Toulouse Cedex 6.
Renseignements, détail complet de la saison et réservations :
Programme du concert donné le 19 mai 2016
à 20 h à la Halle aux Grains de Toulouse
* O.Messiaen
– Les Offrandes oubliées, méditation symphonique
* H. Dutilleux
– Tout un monde lointain, concerto pour violoncelle et orchestre
* C. Debussy
– La Mer, trois esquisses symphoniques
* I. Stravinski
– L’Oiseau de feu, suite pour orchestre n°2