Les 2, 3, 9 et 10 février, Niccolo Paganini, le virtuose compositeur, est au cœur des prochains concerts de l’Orchestre de Chambre de Toulouse. Gilles Colliard et ses musiciens convoquent en effet les mânes de ce violoniste, altiste, guitariste et compositeur de légende à la réputation sulfureuse. Niccolo Paganini est-il le plus grand virtuose de tous les temps ? On en discute encore, 175 ans après sa disparition à Nice.
Gilles Colliard, directeur muical et violon solo de l’Orchestre de Chambre de Toulouse
Sa technique fait sensation dès son plus jeune âge, et ses contemporains s’extasient devant la finesse de son « oreille » qui décèle et identifie toutes les sonorités même au milieu du plus grand des vacarmes. S’il gère sa carrière intelligemment, avec calcul, cela ne l’empêche pas d’être généreux avec ses amis : il offre ainsi 20 000 francs à Berlioz pour qu’il puisse composerRoméo et Juliette ! Paganini est à l’évidence un musicien moderne avant l’heure. L’Orchestre de Chambre met à son programme quatre de ses pièces virtuoses transcrites par Gilles Colliard pour violon orchestre. Le directeur musical de l’OCT sera le soliste de ces pièces hautement virtuoses.
Rappelons que Gilles Colliard, né en Suisse, a étudié au Conservatoire de Musique de Genève avec Jean-Pierre Wallez où il a obtenu un premier prix de virtuosité. Il s’est perfectionné auprès de Tibor Varga et, parallèlement, s’est spécialisé dans l’interprétation du répertoire baroque sur instrument d’époque. De 1996 à 2004, Christophe Coin l’a invité à le rejoindre en tant que violon solo de son Ensemble Baroque de Limoges pour de nombreuses tournées. Directeur artistique du Département de Musique Ancienne au Conservatoire à Rayonnement Régional de Toulouse, professeur de violon dans ce même établissement ainsi qu’au Centre d’Etudes Supérieures de Musique et de Danse de Toulouse, premier violon du quatuor Ravel, il est depuis 2004 directeur musical de l’Orchestre de Chambre de Toulouse.
Gilles Colliard s’intéresse à tous les répertoires. Il interprète les concertos de Brahms, Beethoven, Bartók, Tchaïkovski, Paganini, Mendelssohn… avec des orchestres tels que le London Soloist Chamber Orchestra, l’Orchestre de la Suisse Romande, le Concentus Hungaricus de Budapest, l’Orchestre de Caroline du Nord, l’Orchestre Philarmonique de Bohème, etc…
Rossini est également inscrit au programme des concerts de février de l’Orchestre de Chambre avec deux de ses Sonates pour cordes et une transcription généreuse du fameux air de Figaro du Barbier de Séville. Comptant parmi les plus grands compositeurs du XIXe siècle, tant par l’importance et l’étendue de son répertoire que par sa qualité, Rossini reste célèbre essentiellement pour ses opéras, le plus populaire étant à l’évidenceIl Barbiere di Siviglia (d’après Le Barbier de Séville de Beaumarchais).
Bon vivant et gastronome à la table réputée, Rossini prit une retraite précoce à l’âge de trente-sept ans. Doté d’un grand sens de l’humour, il n’hésitait pas à brocarder ses contemporains, quelle que soit leur célébrité. Ainsi, jouant un jour, au piano, une partition de Richard Wagner (qu’il détestait), Rossini n’en tirait que des sons cacophoniques ; un de ses élèves, s’approchant, lui dit : « Maestro, vous tenez la partition à l’envers ! », ce à quoi Rossini répondit : « J’ai essayé en la mettant dans l’autre sens : c’était pire ! »…
L’Italie est donc au programme des concerts de février de l’OCT.
Serge Chauzy
une chronique de ClassicToulouse
Renseignements et réservations :
Orchestre de Chambre de Toulouse
Tél: 05 61 22 16 34
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