Jeune chorégraphe surdoué, Noé Soulier est cette saison l’artiste associé au Centre de développement Chorégraphique de Toulouse – Midi-Pyrénées qui fête cette année ses vingt ans.
Fondé et dirigé par Annie Bozzini depuis sa création, il y a vingt ans, le Centre de développement Chorégraphique de Toulouse – Midi-Pyrénées vient d’éditer un ouvrage retraçant deux décennies au service de la danse contemporaine(1). En 1995, Toulouse était alors la première ville française à créer une telle structure. On dénombre aujourd’hui douze CDC conçus sur le modèle toulousain. Cette saison débute par des spectacles ou performances présentés en partenariat avec le festival Jardins Synthétiques et le Festival Insolite Musiquemots du Théâtre Le Vent des Signes. Elle accueillera ensuite « Removing », création pour six danseurs de Noé Soulier (photo), artiste associé au CDC.
En mars, le Festival international CDC sera l’ultime édition programmée par Annie Bozzini. Cette dernière a en effet décidé de quitter ses fonctions en 2016. Le festival s’ouvrira avec « ad noctum », spectacle de Christian Rizzo dédié à la danse de couple. Cette édition met à l’honneur les femmes artistes, chorégraphes et danseuses les Sénégalaises Germaine Acogny et Fatou Cissé, les Portugaises Tãnia Carvalho et Marlene Montero Freitas, la Coréenne Eun-Me Ahn, ou la Belge Lisbeth Gruwetz. En avril, le festival Nanodanses propose des spectacles à destination du jeune public «qui mettent en jeu les technologies actuelles». Par ailleurs, les jeunes danseurs de la formation Extensions présenteront au cours de la saison les créations réalisées avec la metteuse en scène Jeanne Candel et le chorégraphe Daniel Linehan.
Enfin, le CDC de Toulouse présente cet automne une quatrième mallette pédagogique en partenariat avec le réseau national des CDC. Initiées par le CDC de Toulouse, les mallettes pédagogiques sont des outils de sensibilisation à la danse qui s’appuyaient jusqu’à présent sur les trésors de la Cinémathèque de la Danse et les archives de compagnies. Après « Une histoire de la danse en 10 dates », « Une histoire de la danse contemporaine en 10 titres », puis un « Tour du monde des danses urbaines en 10 villes » présenté sous la forme d’une conférence dansée par les chorégraphes François Chaignaud et Cecilia Bengolea, cette quatrième mallette pédagogique est un outil numérique réalisé en collaboration avec l’Institut national de l’Audiovisuel.
Intitulé « Danses sans visa », il s’agit d’un site en ligne(2) puisant dans le fonds d’archives de l’Ina pour retracer sous forme de fresque un pan de l’histoire des danses à travers la circulation des peuples. La conception en a été confiée à des spécialistes de la mémoire de la danse qui ont extrait soixante vidéos des archives de l’Ina pour révéler le parcours de danses les plus emblématiques. Cette lecture de l’histoire de la danse s’intéresse aux danses de bal ou de rue qui sont l’expression des peuples dans toute leur diversité danse d’opposition, de lutte, danse de loisirs… Un texte d’analyse permet alors de souligner leur évolution au rythme des mouvements de population. Reliant ethnologie et danse, ce projet est une contribution à une histoire de la danse qui se veut non exhaustive et dont le contenu est évolutif.
Jérôme Gac
Présentation de « Danses sans visa », jeudi 8 octobre, 19h00,
au Centre de développement Chorégraphique,
5, avenue Étienne-Billières, Toulouse. Tél. : 05 61 59 98 78
(1) « 1995-2015, 20 ans de danse au CDC Toulouse/Midi-Pyrénées »,
Éditions Midi-Pyrénéennes
(2) http://fresques.ina.fr/danses-sans-visa
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photo : N. Soulier © Chiara Valle Vallomini