Dans le cadre du cycle Grands Interprètes, à la Halle à 20h, le mercredi 4 février, vous êtes conviés au récital de mélodies françaises interprétées par Natalie Dessay et Laurent Naouri. Ils sont accompagnés par le pianiste Maciej Pikulski, un des plus prisés actuellement dans cette discipline si délicate. Au côté des princes de la mélodie française que sont Gabriel Fauré, Francis Poulenc et Henri Duparc, on retrouve aussi Léo Delibes et Charles-Marie Widor. Pour faire ressortir toutes les saveurs et les richesses des compositions de princes de la littérature et de la musique, il faut aussi …des princes de l’interprétation ! Ils sont bien au rendez-vous.
Sur une durée totale d’environ un peu plus d’une heure de chant, le programme en deux parties est le suivant :
Gabriel FAURÉ (1845 – 1924)
Puisqu’ici bas toute âme (V. Hugo) – duo
Clair de Lune (P. Verlaine) – Natalie Dessay
Après un rêve (R. Bussine) – Natalie Dessay
Mandoline (P. Verlaine) – Natalie Dessay
Les berceaux (S. Prudhomme) – Laurent Naouri
Prison (P. Verlaine) – Laurent Naouri
Fleur jetée (A. Silvestre) – Laurent Naouri
Pleurs d’or (A.V. Samain) – duo
Henri DUPARC (1848 – 1933)
Invitation au voyage (C. Baudelaire) – Natalie Dessay
Au pays où se fait la guerre (T. Gautier) – Natalie Dessay
Soupir (S. Prudhomme) – Laurent Naouri
La Vague et la cloche (F. Coppée) – Laurent Naouri
La Fuite (T. Gautier) – duo
ENTRACTE
Francis POULENC (1899 – 1963)
Colloque (P. Valéry) – duo
Calligrammes (Sept poèmes de G. Apollinaire) – Laurent Naouri
1. L’Espionne 2. Mutation 3. Vers le sud 4. Il pleut 5. La Grâce exilée 6. Aussi bien que les cigales 7. Voyage
Fiançailles pour rire (Six poèmes de L. de Vilmorin) – Natalie Dessay
1. La Dame d’André 2. Dans l’herbe 3. Il vole 4. Mon cadavre est doux comme un gant 5. Violon 6. Fleurs
Leo DELIBES (1836 – 1891)
Les Trois oiseaux (F. Coppée) – duo
Charles-Marie WIDOR (1844 – 1937)
Nocturne (A. Dorchain) – duo
Qu’un songe au ciel m’enlève (V. Hugo) – duo
Chanteuse française de renommée internationale, Natalie Dessay a débuté sa carrière dans le répertoire de soprano colorature (Zerbinetta, Olympia, Reine de la nuit, Lakmé…). L’artiste va élargir son répertoire au fil des ans pour se rapprocher des héroïnes belcantistes, tout en continuant de défendre le répertoire français, aussi bien dans le domaine de l’opéra que celui de la mélodie.
Elle chante Ophélie (Hamlet) au Théâtre du Capitole de Toulouse en l’an 2000 et c’est dans ce rôle qu’elle débute au Royal Opera House Covent Garden et au Théâtre du Liceu à Barcelone. Elle reprend le rôle de Lucia di Lammermoor à l’Opéra de Paris ainsi qu’au Met et y remporte un immense succès. Natalie Dessay interprète alors pour la première fois le rôle de Manon, rôle qu’elle affectionne particulièrement, à Genève et à Barcelone.
Après avoir été Juliette (Roméo et Juliette) au Met, et Marie (La Fille du Régiment) dans une production inoubliable à Londres, à Vienne et à New York, Natalie Dessay interprète le rôle de Mélisande au Theater an der Wien à Vienne.
C’est alors sa première Traviata au Festival de Santa Fe. Natalie Dessay reprend par la suite ce rôle de Violetta, entre autres scènes, au Japon, au Festival d’Aix-en-Provence. Elle reprend Marie dans La Fille du Régiment à l’Opéra de Paris – le dvd de la production de Laurent Pelly avec le couple Dessay- Florez est un SOMMET. Elle incarne Manon au Théâtre du Capitole de Toulouse en octobre 2013.
Plus récemment, Natalie Dessay interprète des extraits du rôle de Cleopatra (Giulio Cesare) à l’occasion d’une tournée internationale avec Le Concert d’Astrée et Emmanuelle Haïm. Elle se produit régulièrement en récital avec le pianiste Philippe Cassard dans des programmes de Mélodies en France et à l’étranger. Cette collaboration remarquée a notamment donné lieu à la parution d’un album, “Clair de Lune”, autour du compositeur Claude Debussy.
Après des études à Londres, le baryton-basse Laurent Naouri est rapidement engagé sur de nombreuses scènes nationales puis internationales. Son répertoire particulièrement diversifié comporte une quarantaine de rôles, depuis les premiers baroques jusqu’aux opéras contemporains. Plusieurs incarnations vont marquer sa carrière, les Quatre Rôles Maléfiques (Les Contes d’Hoffmann), Golaud (Pelléas et Mélisande), le Comte Almaviva (Les Noces de Figaro, le rôle titre de Falstaff, Sharpless (Madame Butterfly), ou encore Germont (La Traviata).
Plus récemment, il interprète le rôle-titre de Falstaff à Glyndebourne, celui d’Escamillo (Carmen) à Vienne, Iago (Otello) à l’Opéra de Bordeaux, Pandolfe (Cendrillon) au Liceu de Barcelone et les Quatre Rôles (Les Contes d’Hoffmann) à Munich.
Parmi ses projets et dernières interprétations, on relève les Quatre Rôles (Les Contes d’Hoffmann) à Zürich et au Metropolitan, Le Marquis de la Force (Dialogues des Carmélites) à Rome, Golaud (Pelléas et Mélisande) en concert à Londres, Fieramosca (Benvenuto Cellini) à Amsterdam, Méphistophélès (La Damnation de Faust) à l’Opéra de Lyon, Pandolfe (Cendrillon) au Met …
Le pianiste Maciej Pikulski, chambriste ou accompagnateur de grandes voix, s’est déjà produit en concert dans plus de trente pays sur cinq continents….
Diplômé de piano, de musique de chambre et d’accompagnement vocal au Conservatoire Supérieur de Musique de Paris, il y est ensuite admis en Cycle de Perfectionnement et devient lauréat de la «Fondation France Télécom».
Il est peu après remarqué par le baryton José Van Dam qui lui propose de l’accompagner en récital dans les plus prestigieuses salles de concert du monde.
Puis, c’est Dame Felicity Lott qui lui propose de l’accompagner aux quatre coins du monde. C’est ensuite Renée Fleming qui l’invite à se produire à ses côtés. Vraiment que du beau monde. Maria Bayo, Patricia Petibon, bientôt rejointes par Anna-Caterina Antonacci, Joseph Calleja, Véronique Gens, Mireille Delunsch, Nathalie Manfrino, Udo Reinemann, Laurent Naouri, Annick Massis, Natalie Dessay, Sumi Jo, autant d’artistes reconnus qui l’invitent à partager avec chacun la musique.
Enfin, Maciej Pikulski est régulièrement invité à se produire en récital en Europe, Asie ou Amérique du Sud et en tant que concertiste, et encore comme musicien de chambre.
Qualité du jeu et «sensibilité poétique», «technique puissante», «magnifique musicien», «grand pianiste», les compliments de la presse spécialisée sont florès.
Michel Grialou
Les Grands Interprètes
mercredi 4 février 2015 – 20h00
Halle aux Grains
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