« Jason Bourne : l’héritage », un film de Tony Gilroy
Depuis La vengeance dans la peau, sorti en 2007, troisième et ultime opus de la saga Bourne avec Matt Damon dans le rôle-titre et Paul Greengrass derrière la caméra (pour les deux derniers), les cinéphiles étaient un peu orphelins des aventures de cet agent très spécial issu de manipulations biochimiques tout ce qu’il y a de plus illégales. Le scénariste de cette trilogie, Tony Gilroy, a donc décidé de prendre les choses en main (réalisation et scénario) et signe ici une suite terriblement astucieuse. Où Jason Bourne n’aurait été que le cobaye d’une opération de plus grande envergure qui a explosé finalement dans la figure de ces agences d’un type très particulier. Le but aujourd’hui est donc d’éliminer de la surface du globe les agents issus des élucubrations de ces apprentis sorciers. Ce qui n’est pas un petit travail pour plusieurs raisons dont la moindre n’est pas qu’ils sont des hommes redoutables. Et pour cause. Si certains se font pincer avec une extrême naïveté, un des leurs devient récalcitrant : Aaron Cross, ici formidable Jeremi Renner qui assure, il faut le souligner, l’intégralité des cascades. Il sera sauvé in extremis par une biochimiste de charme : Rachel Weisz, absolument épatante. Au passage, nous retrouvons le trop rare Edward Norton, dans un rôle certes secondaire, mais qu’il habite avec son incroyable talent. Mené tambour battant, ce film de 2h16 (que vous ne verrez pas passer !) est un pur bijou d’action, de suspense et de décharge d’adrénaline. En filigrane, cette saga met sous les projecteurs des expériences américaines, tout ce qu’il y a de plus authentiques, visant à développer les performances des soldats. A vous donner le frisson !
Robert Pénavayre