Le palmarès de la 10e édition des Rencontres du Cinéma Italien a récompensé hier soir 3 films, qui seront projetés ce dimanche 8 décembre au Cinéma ABC.
A 17 H – PRIX DU PUBLIC : Io Arlecchino (Moi l’alerquin) de Giorgio Pasotti et Matteo Bini – 2014, comédie dramatique, 1h30, avec Giorgio Pasotti, Roberto Herlitzka, Valeria Bilello, Lunetta Savino, Lavinia Longhi.
Paolo, célèbre animateur d’un talk-show télévisé est appelé d’urgence auprès de son père Giovanni, très malade, dans les vallées de la Région de Bergame. Ce père qui pendant sa carrière théâtrale a triomphé dans le rôle d’Arlequin. Son retour au pays et sa reprise de contact avec son père et son univers vont amener Paolo à renouer avec ses origines, à redéfinir son identité et à redécouvrir le trésor artistique que représente le personnage d’Arlequin…
Première réalisation pour Giorgio Pasotti, et comme il nous l’a appris lors de sa venue durant cette 10e édition, premier film qui aborde la Commedia dell’arte; dans ce film, on rit quand c’est triste, et on est triste sur des choses joyeuses. Paolo se découvre en mettant le masque. La région de Bergame est un personnage du film. Et puis, il y a Roberto Herlitzka !
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A 19H – PRIX DU JURY ÉTUDIANTS : Il venditore di medicine (le vendeur de médicaments) d’Antonio Morabito, 2014, Drame, 1h43, avec Claudio Santamaria, Isabella Ferrari, Evita Ciri.
Poussé par une conjoncture économique impitoyable, Bruno, visiteur médical, va-t-il franchir toutes les lignes jaunes de la légalité ?..
Un des rares films proposés cette année qui ne soit pas ancré dans l’Italie. En effet, les scandales liés aux médicaments sont internationaux, comme le rappelle la première scène du film, avec une succession de unes des journaux internationaux. Tous les aspects de l’industrie pharmaceutiques sont présentés dans ce film : les essais cliniques, la mise sur le marché de nouvelles molécules que les visiteurs médicaux doivent « proposer » aux médecins, l’utilisation de médicaments pour abaisser le « stress » du travail , ou pour décider d’avoir la vie que l’o souhaite avec la pilule contraceptive. Au centre de tout cela, Bruno que l’on suit dans ce milieu professionnel où la rentabilité et la réussite sont les maîtres mots, dans sa famille, et aussi dans une relation amicale, avec cet ami croisé en salle d’attente. Le scénario est très bien ficelé, permettant d’assister habilement à la descente infernale de cet employé : l’expérience de la double impossibilité sur des souris de laboratoires exposée dans ce film résume parfaitement la vie de cet homme. Gros coup de coeur !
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A 21H – PRIX DE LA CRITIQUE : La mafia uccide solo d’estate (la mafia tue seulement l’été) de Pierfrancesco Diliberto, 2013, comédie dramatique , 1h30, avec Pierfrancesco Diliberto, Cristiana Capotondi, Claudio Gioè.
Grandir et aimer dans la Palerme de la mafia… La longue histoire d’un enfant, Arturo, qui grandit entre les années 70 et 90 dans cette fascinante et terrible ville mais où il y a encore de la place pour la passion et le sourire.
Deuxième coup de coeur du festival pour ce film ancré dans l’histoire italienne : la mafia vu par le regard d’un enfant. Mais quand on est un enfant, les morts qui se succèdent aux JT ont une autre explication. Son idole est Giulio Andreotti, Il Divo, allant jusqu’à se déguiser en lui (voir l ‘affiche). D’un premier prix gagné lors d ‘un concours à l’école, Arturo commence une carrière de journaliste, il découvre et affronte la vérité en face. Un scénario impeccable qui raconte la grande Histoire par le biais de la petite histoire, la vie d’un Palermien. On rit du décalage engendré par la vision de l’enfant et de ses déboires amoureux, sans minimiser l’impact de la mafia dans le quotidien des Italiens. Une grande réussite !
Et pour passer sa journée au Cinéma ABC, 2 autres films de ces 10e rencontres précédent le palmarès :
A 13H45, “Fellini/Visconti” de Marie-Dominique Montel et Christopher Jones, 2014, documentaire, 52 minutes Ces deux géants du cinéma italien, que tout oppose – l’éducation, le style, l’engagement – sont finalement attirés par leurs contraires pour la gloire du cinéma italien…
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A 15H, « Les travaux d’Hercule » de Pietro Francisci, 1958, peplum, 1h37, avec : Steve Reeves, Gianna Maria Canale, Fabrizio Mioni
Après avoir affronté le lion de Némée qui terrorisait la région, Hercule s’embarque avec Jason à la recherche de la Toison d’or pour permettre à ce dernier de reconquérir le trône de Thessalie…
UN IMMENSE MERCI AUX BENEVOLES qui ont toujours eu la sourire durant cette semaine, et bon anniversaire Ambre !!!!