Star Wars : L’ascension de Skywalker, un film de J J Abrams
Le moment aussi redouté qu’attendu est arrivé, voici l’ultime opus de Star Wars. Un final monumental qui ouvre toutes grandes les portes de la légende dorée du Septième art à cette ennéalogie débutée il y a 42 ans !
Voici donc que se referme le grand livre Star Wars. Et tant qu’à faire pourquoi ne pas en profiter pour nous mettre dans les pas des figures les plus iconisées de cette saga, Vador excepté. Quoi que… C’est le profil du scénario de ce final flirtant avec la tragédie, qu’elle soit antique ou shakespearienne.
Un peu de généalogie est ici nécessaire pour ceux qui ne sont pas familiers de cet univers. Mais y en a-t-il ? Les trois derniers épisodes nous ont fait découvrir une héroïne, Rey, venue de nulle part, pilleuse d’épaves. En fait elle se révèle être une Jedi. Qui plus est, elle va devoir affronter le petit-fils de Dark Vador : Kylo Ren, ce dernier entré à pieds joints du côté obscur de la Force. Kylo, pour la petite histoire, est aussi le fils de la Princesse Leïa et de Hans Solo, un père qu’il n’a pas hésité à tuer. Du coup il est aussi le neveu de Luke Skywalker, le Jedi qui l’a formé à l’esprit lumineux de ces mythiques chevaliers. En vain… Enfin, en vain peut-être pas tout à fait. Mais voilà que débarque du royaume des morts un personnage hyper-malfaisant dont nous nous croyions débarrassés : Palpatine, le sanguinaire Empereur. Il s’apprête à confier sa gigantesque armée Sith à Kylo et ainsi lui donner plein pouvoir sur toute la galaxie, sous réserve qu’il tue Rey. Or, nous sentons bien, depuis le début, que ces deux jeunes gens n’arrivent pas à se faire mutuellement vraiment mal, malgré les duels homériques aux sabres laser qui les opposent.
N’allons pas plus loin dans ce résumé, d’autant que les « ayatollahs » de cette saga s’arrachent les cheveux quant au suivi généalo-chronologique de ce dernier épisode. Grand bien leur fasse. Je vous propose plutôt de vous laisser glisser avec délice et le reste d’âme d’enfant qui vous avez fait délirer il y a 42 ans avec le premier Star Wars, dans cette Ascension de Skywalker. Inutile de préciser la perfection des effets spéciaux j’imagine, pas plus que de s’étendre sur un montage hyper-dynamique alternant les lieux, les situations, les personnages, les atmosphères avec une virtuosité ébouriffante. Suspense, combat, émotion, humour, sur la musique de John Williams ce joli quatuor creuse ici le sillon de la rédemption, du courage, de la solidarité, de l’amour aussi. Daisy Ridley (Rey), Adam Driver (Kylo), Oscar Isaac (Poe), John Boyega (Finn), et, pour quelques secondes, Mark Hamill (Luke), Harrison Ford (Solo), Carrie Fisher (Leïa) grâce à la magie du cinéma (l’actrice a disparu en 2016), sans oublier Chewbacca, R2D2, BB 8, l’inénarrable C3PO, ils sont tous là pour cet ultime clin d’œil et à jamais inscrits dans notre mémoire de cinéphile.