« Impromptus Dansés », une expérience corporelle et artistique hors normes.
Jusqu’au 29 juin, le Couvent des Jacobins propose un instant de danse pour les visiteurs. Emmanuelle Broncin, danseuse et chorégraphe, met en lien la mémoire du lieu avec la mémoire du corps.
Légèreté, grâce, et douceur sont les maîtres mots de cet atelier, ouvert à tous. Un projet qui tient particulièrement à coeur à sa créatrice, Emmanuelle Broncin, qui a une réelle envie de médiation. « Je me suis rappelée pourquoi je faisais de la danse : la transmission, le partage et le geste. » nous confie-t-elle, les yeux remplis de joie. Un véritable souhait de casser les codes, en faisant passer les visiteurs, de spectateurs à acteurs.
Un projet spontané et expérimental
« Impromptus Dansés » est un concept naissant. Il a d’abord commencé au Muséum d’Histoires Naturelles de Toulouse, où la chorégraphe décida de faire un travail autour de la correspondance corporelle, comment ressentir et incarner des milieux de vie. Ici, aux Jacobins, le lieu est plus propice à un moment sacré. Une liturgie dansée. En effet, tout se passe dans une petite chapelle, autour du cloître. Inutile de savoir danser pour participer. Ce sont des mouvements simples, de bras, de jambes, de tête. Des chaises sont placées au centre de la chapelle, nécessaires à certains gestes. De la musique douce et apaisante est émanée. La chorégraphie est mobile, et profite de tout l’espace, notamment en faisant déambuler lentement les participants, de part et d’autre de la pièce. Ainsi, on y admire les magnifiques fresques qui ornent la chapelle. Un public réactif au vu de leurs ressentis. «C’est une expérience qui m’a apaisé, et qui m’a permis de visiter autrement cette chapelle.», nous livre une touriste parisienne. Son amie ajoute, « Un moment de partage, où finalement nous n’avons pas de mal à lâcher prise, alors que nous ne connaissons personne. » Un désir qui semble finalement, porter ses fruits.
Une danseuse chorégraphe au parcours exemplaire
Soucieuse de concrétiser ses projets, Emmanuelle Broncin prend un véritable plaisir à mettre en scène des individus, effrayés par le simple mot « danser ». Un nouveau souffle pour cette danseuse et chorégraphe qui a été, très tôt, sous les feux des projecteurs. Un cursus plus que respectable. Elle commence la danse à Rio de Janeiro, au Brésil. Très talentueuse, elle se fait une place à l’âge de treize ans au Conservatoire National Supérieur de musique et de danse de Paris. Trois ans plus tard, elle remporte le premier prix Lausanne, avant d’être engagée au Ballet de Hambourg. Après y avoir passé sept ans, elle décide de partir travailler avec le célèbre chorégraphe espagnol Nacho Duato. C’est après ces nombreuses transitions, dans des cultures toutes différentes, qu’elle revient en France, à l’Opéra de Lyon. Retournée en Espagne peu de temps après, elle devient la directrice d’étude d’un conservatoire. Une carrière très riche, qui ne se termine pas là. Kader Belarbi, à la tête du Ballet du Capitole, était lui aussi, désireux de travailler avec elle. Elle est donc devenue maître de ballet au Capitole, pour Giselle entre autres. « Les grandes institutions m’ont coupé les ailes, à force » nous explique-t-elle. Pas à cause d’elles, mais plutôt d’un vrai besoin de réaliser un projet bien à elle. Sa propre création, ses propres choix, et ses propres envies. En investissant un lieu porté par l’histoire, elle espère bien au fil du temps, marquer les esprits.
Informations pratiques :
> Les dates de Juin :
Mercredi 5, Jeudi 6, Vendredi 7, Mercredi 12, Jeudi 13, Vendredi 14, Samedi 15, Mercredi 19, Jeudi 20, Vendredi 21, Samedi 22, Mercredi 26, Jeudi 27, Vendredi 28 et Samedi 29 Juin.
> de 14h00 à 17h00
> Et le dimanche 9 juin de 10h00 à 13h00 : dans le cadre de l’événement « Quoi de neuf sous le palmier des Jacobins ? »
> Tarifs : compris dans le billet d’entrée au cloître.
Il n’est pas nécessaire de s’inscrire pour profiter de cet événement, qui prendra la forme de moments de danse spontanée.
Couvent des Jacobins
Quoi de neuf sous le palmier des Jacobins ?