Sur des…sommets
Très clairement voici le meilleur des quatre opus de la saga « Mission : Impossible ». Le premier long métrage avec image réelle de Brad Bird est une réussite totale. Réalisateur d’animations de génie (c’est lui le fabuleux « Ratatouille » !), ce cinéaste entre de plain-pied dans la cour des grands. Tout lui réussit. Un scénario, certes un rien jamesbondesque, avec attentat sur le Kremlin, savant atomiste fou voulant détruire la planète, satellites en folie, codes secrets se baladant avec frénésie, tous les ingrédients sont là, bien ficelés, un brin manichéens mais tels que nous les aimons. Ensuite il y a les lieux. Et quels lieux ! Moscou, Vancouver, Prague, Dubaï, Mumbaï, juste de quoi rêver. Et quand vous saurez que la scène majeure de l’action se passe dans cette espèce de folie architecturale qu’est la Tour Burj Khalifa à Dubaï (828 mètres de hauteur, contre 210 mètres pour notre Tour Montparnasse !), vous aurez bien compris que le film se situe sur des sommets. De plus, le scénario ne se contente pas de scènes d’action, même si elles sont aussi nombreuses que somptueuses. Apparaît ici une relation personnelle entre les personnages qui leur donne une véritable légitimité dans l’action. Nos quatre héros sont sur le même plan. Même si Ethan Hunt (Tom Cruise) est le chef, Brad Bird confie aux trois autres des silhouettes approfondies. Il en est ainsi de Jane Carter (sculpturale Paula Patton) animée par un désir de vengeance personnelle difficilement contrôlable, William Brandt (épatant Jeremy Renner, la star montante) ici dans un rôle finalement plus intéressant en termes de construction psychologique (mais oui, mais oui !) que celui de Tom Cruise, plus…physique, enfin Benji Dunn (fantastique Simon Pegg), le gaffeur de la bande. Au total un divertissement à couper le souffle, filmé sans trucages ni doublures (là, on a du mal à le croire !).
Robert Pénavayre
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