On y est, la « food truckisation » est en branle partout, elle amène tout son lot de péquin attiré par le terme ricain comme d’autres tombent dans la bistronomie ou dans le canaille et cela n’aura pas que du bon. Depuis le Camion qui fume à Paname, le truck est partout et ça en devient débile (mais j’adore le concept). L’autre fois dans un classement des trucks toulousains, je constate qu’il y en a au moins une dizaine de répertoriés, pizza dédé et cie… Le camion qui vend des sandwichs aux coeurs de canard à côté de mon taf depuis 10 ans va être content de savoir qu’il est mode! Là où le phénomène s’étouffera sûrement chez nous alors qu’il prend à peine ce sera déjà au niveau des emplacements, je n’ai pas encore vu de 5ème avenue à Toulouse et les espaces publics leurs sont interdits donc difficile de se faire une place…
Et oui, il est plus facile de stationner dans une avenue de 30m de large que rue Saint-Rome (Toulouse), bref la typologies des lieux est vraiment différente (rappelons quand même qu’à Chicago ils ont du dégager du centre, d’où la fermeture de certains d’entre eux). D’autres parts, aux Etats-Unis, le grignotage est culturel, tout le monde à quelque chose à manger ou à boire (le fameux thermos) à la main en permanence, ici il y a intérêt à être rentable entre midi et 2. Et enfin, rappelons à nos food truckers français qu’il n’y a pas que le burger dans la vie. Si vous voulez faire ricains, sachez qu’aucun food truck (tels qu’on l’entend rutilant, costaud, joli et motorisé) ou presque ne vend de burger, see there!. Ceux ci sont réservés aux Pakis et leurs cahutes juste un peu plus grosses que celles à hot-dog. Mais nous ne sommes pas aux states et n’avons pas encore de Wendy’s, Burger King, Mc Do et cie à tous les coins de rue, donc… oufff.
Pour revenir à notre petite Cook Mobile toulousaine, elle est pour l’instant un peu perdue dans la Zone de Saint-Orens, pas loin de Leclerc, Casto et consorts.
Quant au dessert, j’ai pris une panacotta, de celle qui fait que beaucoup ne l’aime pas alors que j’en raffole (quand elle est tremblotante et bien vanillée). De la brique, sans saveur dominante à part le coulis de fraise du dessus, elle a fini prématurément dans la poubelle. On m’a par ailleurs affirmé que c’était une bêtise et que ce n’était pas le cas d’ordinaire… il aurait fallu me le dire avant… Bref, convaincu par la démarche mais moins par la nourriture qui demanderait quelques réglages, quelques tests. Une belle volonté de bien faire, la viande est française, le pain est fait par un boulanger du coin, les fruits et légumes viennent de producteurs locaux, sympa, mais peut mieux faire au niveau de la transformation…
Niveau look, elle pète pas mal, elle a du style toute de noire revêtue et son logo est bien trouvé. Niveau food, il y a du burger mais pas que, quelques desserts et les softs classiques. Le burger en étant gentil, est prometteur, le bun artisanal est très réussi dans le sens où il reste mou et bien brioché, un gage de bonheur pour moi. Malheureusement l’osmose constituante du fatal burger ne se fait pas, les ingrédients ne s’amalgament pas, la viande est trop juteuse, j’avais une mare à mes pieds au sortir de la dégust’, la sauce n’est pas assez présente ou en tout cas ne forge pas une identité à la bête, bref on n’y est pas vraiment mais les éléments sont là, reste plus qu’à travailler. Niveau frite, ça tape là où ça fait mal, elle est maison donc comme assez souvent, trop cuite et mollassonne.
La frite maison pour être au top doit être choyée, précuite et rendue croustillante par un dernier bain minute, sinon c’est pas la peine, il y aura moins de surprises avec Mc Cain.
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Une Chronique de Rod’n Roll