Scotchant, bluffant, du spectacle vivant, du vrai SPECTACLE VIVANT, le SEUL, le VRAI, du spectacle du XXIè siècle. Du son, du son, des lumières, des lasers, des fumigènes, et des corps en folie. De la danse aussi, oui, de la danse.
Il faut être un brin mégalomaniaque ou “dézingué“ ou tout simplement bourré d’imagination et énergisé à la puissance 1000. Monter un tel monument exige une inventivité, une intelligence du spectacle et une forme physique époustouflantes. Un moment de rock galactique sous hallucinogènes. Hommage rendu, et de quelle manière.
Bondissant, comme monté sur ressort ou parcouru par un courant de 100000volts, Pierre Rigal , c’est la débauche d’énergie, c’est la danse, c’est la gym, c’est la contorsion, c’est le corps en délire, l’animal, la “bête“, d’une “physicallity“ impressionnante. On est loin, très loin de l’expression corporelle à 2 balles, ouf. Le trio Moon Pallas, c’est stupéfiant aussi, tout simplement. Ils jouent, ils bougent, ils vont dans tous les sens, mais pas tout à fait car tout est millimétré, tout s’enchaîne sans temps mort aucun, Malik Djoudi, Gwenaël Drapeau, Julien Lepreux, ils sont musiciens, chanteurs, amuseurs, bateleurs tandis que Mélanie Chartreux , la seule femme est musicienne, chanteuse, performeuse, danseuse, acrobate. Tous, ils sont d’une présence “dingue“ avec leurs propres atouts.
On ne sait quel tableau mettre en avant, celui du déchaînement orchestral pendant que le danseur-rocker-performer, concepteur, chorégraphe, metteur en scène, se “planque“ sous une forêt de pieds de micro avant de détruire petit à petit les différents instruments sur le plateau ? Ou bien la poupée articulée ? Ou les monstres rugissants en chasse de sons ?
Il n’y a pas que des moments de décibels d’une intensité finalement bien supportables, seules quelques minutes. Les moments de poésie et d’humour sont là aussi, ponctuant le spectacle avec à propos. Les clins d’œil sont multiples.
Vous l’avez deviné, je suis littéralement bluffé, époustouflé, anesthésié !!!
Si vous avez raté Micro, c’est dommage pour vous. Il faudra attendre un peu pour le retour à Toulouse car c’est bien la seconde venue de cette performance, et samedi 9, c’était bien la dernière.
Pierre Rigal ne quitte pas pour autant Toulouse puisque ces 16 et 17 février, il vous présente sa dernière création Théâtre des Opérations.
( revoir l’article présentant les deux spectacles)
Michel Grialou