L’enfant terrible de la pop indé anglaise est de retour. L’ingérable Lawrence a d’abord tracé son sillon vinylique avec son excellent groupe Felt dans les années 1980.
Une pop délicate, ouvragée avec des guitares serpentines, et une voix un rien désabusée, qui déposait une gemme de plus dans l’incroyablement riche paysage musical british de l’époque (parmi Pale Fountains, Orange Juice, Aztec Camera, Smiths & autres).
Lawrence fondera ensuite, dans les années 1990, Denim, qui mêlera davantage guitares et machines, comme un adieu à Felt et aux années 1980 qu’il déteste.
Suivront ensuite Go Kart Mozart et, aujourd’hui, Mozart Estate qui prolongent tout à fait logiquement le style de Denim. Avec un côté encore plus candide et pop assumé.
Ces jours-ci, Lawrence publie un nouvel album intitulé Pop-Up! Ker-Ching! And The Possibilities Of Modern Shopping. On y retrouve son goût pour la pop des années 1970, de Polnareff à David Bowie (« Honey »), la tradition d’orfèvre et de music-hall anglaise qui inspira, avant lui, des groupes comme les Kinks ou Madness (puis Blur, Pulp ou Supergrass) et les Monty Python (dans leurs chansons au sein de leurs films). L’ascète Lawrence s’amuse aussi à résumer l’époque sur un air 8-bit (« Before And After Barcode »), lui qui vit dans une « relative pauvreté », au milieu de ses disques (« Record Store Day ») comme le montre bien le documentaire Lawrence of Belgravia.
> Cherry Red Records / Mozart Estate
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