Chaque visite à Toulouse de la grande pianiste argentine constitue un événement musical important. Martha Argerich revient cette fois, dans le cadre de la saison Grands Interprètes, accompagnée du brillant violoncelliste israélien Mischa Maisky. Ces deux artistes, complices de longue date, proposent un programme réunissant des pièces de Brahms, Schumann, et Chostakovitch.
Pianiste mythique, Martha Argerich a toujours privilégié, au-delà de sa carrière de soliste, une démarche artistique où prévalent la convivialité, le sens de l’échange et du partage. Née à Buenos Aires, elle donne son premier concert à l’âge de trois ans. A seize ans, elle remporte coup sur coup les Premiers Prix des Concours de Genève et de Bolzano. C’est alors le début d’une carrière internationale qu’elle interrompt pourtant, n’étant pas satisfaite de ses interprétations musicales et des contraintes imposées par la vie de concertiste. Son triomphe au Concours Chopin de Varsovie, en 1965, l’incite à reprendre une carrière de tout premier plan.
Depuis, Martha Argerich parcourt le monde. Invitée permanente des plus prestigieux orchestres et festivals d’Europe, d’Asie et d’Amérique, elle privilégie la musique de chambre, joue et enregistre régulièrement avec le pianiste Nelson Freire, le violoniste Gidon Kremer et le violoncelliste Mischa Maisky.
Violoncelliste israélien d’origine lettonne, né à Riga en 1948, Mischa Maisky est issu d’une famille musicienne. Il entre au conservatoire de sa ville natale puis en 1962 au Conservatoire de Leningrad. En 1966, il obtient le 6e prix au Concours Tchaïkovski puis il reçoit l’enseignement de Mstislav Rostropovitch au Conservatoire de Moscou. Suspect aux yeux des autorités car musicien et juif, il est enfermé pendant dix-huit mois dans un camp de travail à Gorki en 1970. En 1973, il arrive en Israël, fait ses débuts aux Etats-Unis où un Américain lui fait don d’un violoncelle Montagnana du XVIIIe siècle, devenu depuis son instrument de concert. Il commence alors une brillante carrière internationale.
Martha Argerich et Mischa Maisky mettent à leur programme du concert toulousain du 6 février trois grandes pièces pour violoncelle et piano. De Johannes Brahms, ils joueront la très romantique Sonate pour violoncelle et piano n°2 en fa majeur, opus 99. Puis, de Robert Schumann, ce sera la version pour violoncelle et piano des trois Fantasiestücke op.73, composées initialement pour clarinette et piano. Enfin, le duo interprètera la puissante Sonate pour violoncelle et piano en ré mineur, opus 40 de Dmitri Chostakovitch.
Un programme intense sous des doigts experts !
Serge Chauzy
une chronique de ClassicToulouse
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